J'ai laissé de mon sein de neige
Tomber un oeillet rouge à l'eau.
Hélas ! comment le reprendrai-je
Mouillé par l'onde du ruisseau ?
Voilà le courant qui l'entraîne !
Bel oeillet aux vives couleurs,
Pourquoi tomber dans la fontaine ?
Pour t'arroser j'...
Théophile Gautier
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J'aime d'un fol amour les monts fiers et sublimes !
Les plantes n'osent pas poser leurs pieds frileux
Sur le linceul d'argent qui recouvre leurs cimes ;
Le soc s'émousserait à leurs pics anguleux.
Ni vigne aux bras lascifs, ni blés dorés, ni seigles ;
Rien qui... -
Amour ! le seul péché qui vaille qu'on se damne,
- En vain dans ses sermons le prêtre te condamne,
En vain dans son fauteuil, besicles sur le nez,
La maman te dépeint comme un monstre à sa fille ;
- En vain Orgon jaloux ferme sa porte, et grille
Ses fenêtres. - En... -
On trouve dans les monts des lacs de quelques toises,
Purs comme des cristaux, bleus comme des turquoises,
Joyaux tombés du doigt de l’ange Ithuriel,
Où le chamois craintif, lorsqu’il vient pour y boire,
S’imagine, trompé par l’optique illusoire,
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En quelque sorte que ce soit, il ne
lui fut jamais possible de faire retourner le Roy
; car il estimoit trop indigne
du lieu qu’il tenoit et du sang dont il
estoit sorty, qu’on l’eust veu desmarcher
un seul pas en arrière.Tant que...
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Devers Paris, un soir, dans la campagne,
J’allais suivant l’ornière d’un chemin,
Seul avec moi, n’ayant d’autre compagne
Que ma douleur qui me donnait la main.L’aspect des champs était sévère et morne,
En harmonie avec l’aspect des cieux,
Rien n’était vert... -
Nous causions sur le Beau, lui savant, moi poète ;
Au galbe de l’amphore il préférait le vin,
Il appelait le style un grelot creux et vain,
Et la rime, un écho dont le sens s’inquiète.Je répondais: « La forme aux yeux donne une fête !
Qu’il soit plein de falerne... -
Il me faut du nouveau, n’en fût-il plus au monde.
JEAN DE LA FONTAINE.Jam mens praetrepidans avet vagari,
Jam laeti studio pedes vigescunt.... -
POUR L'ANNIVERSAIRE DE NAISSANCE DE LA PRINCESSE M…
Paris brûle, la flamme à l’horizon s’élève ;
Cependant Mai revient, Mai rose et parfumé,
Ramenant avec lui l’anniversaire aimé,
Date chère où revit incessamment mon rêve.Le sang coule !… aux...
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Quand viendra la saison nouvelle,
Quand auront disparu les froids,
Tous les deux, nous irons, ma belle,
Pour cueillir le muguet au bois ;
Sous nos pieds égrenant les perles
Que l’on voit au matin trembler,
Nous irons écouter les merles
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