Théodore de Banville

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     Avec ces traits harmonieux, pareils
           À ceux des Nymphes pures,
     Et ce teint rose et ces anneaux vermeils
           Entre les chevelures,

     Avec les noirs sourcils et les grands cils
           Dont l’ombre...

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    Que la cariatide, en sa lente révolte,
    Se refuse, enfin lasse, à porter l’archivolte
    Et dise : C’est assez !
    Victor Hugo, Les Voix intérieures.

    C’est le réveil, le déchaînement et la vengeance des cariatides.
    Victor Hugo, Le...

  • C'est un riant Éden, un splendide Avalon,
    Que le grand Nord féerique a voilé dans sa brume,
    Et les chênes géants, l'ombre du frais vallon,
    Y montrent pour ceinture une frange d'écume.

    Les fiers camellias, les aloès pensifs,
    Fleurissent en plein sol dans l'île...

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          Il est dans l’île lointaine
               Où dort la péri,
          Sur le bord d’une fontaine,
               Un rosier fleuri

          Qui s’orne toute l’année
               Des plus belles fleurs.
          Il est une coupe ornée
               De mille...

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                      Néère.
    Le soir est tiède et pur, le vent pleure. O Myrrha,
    Notre jeune Iollas, qui souvent t'admira,
    Va venir près de nous, sous l'arbre qui soupire,
    Dénouer nos cheveux et caresser la lyre.

                      Myrrha.
    Néère, c'est...

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    Les sociétés polies, mais idolâtres, de Rome et d’Athènes,
    ignoraient la céleste dignité de la femme, révélée plus
    tard aux hommes par le Dieu qui voulut naître d’une fille d’Ève.
    Victor Hugo, Littérature et Philosophie mêlées.

    Mètre divin,...

  • Quand la Terre encor jeune était à son aurore,
    Par-delà ces amas de siècles que dévore
    Dans l'espace infini le Temps, ce noir vautour,
    À l'époque où j'étais rhapsode en Grèce, un jour
    Je quittais, plein de joie, un bourg de Thessalie.
    Là, jeune homme frivole en...

  • Dans les chemins foulés par la chasse maudite,
    Un doux gazon fleuri caresse Hermaphrodite.
    Tandis que, ralliant les meutes de la voix,
    Artémis court auprès de ses guerrières, vois,
    Le bel Être est assis auprès d'une fontaine.
    Il tressaille à demi dans sa pose...

  • Rhythmé par le marteau sonore,
    Le chant joyeux des forgerons
    S'envole à grand bruit vers l'aurore,
    Plus fier que la voix des clairons.

    Jean et Jacques
    La forge mugissante allume
    Nos fronts par la bise mordus,
    Et son reflet parmi la brume
    ...

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    Il est une fontaine heureuse, dont l'eau tombe
    Dans un bassin plus blanc qu'une aile de colombe ;
    Cette eau limpide, avec de clairs rayonnements,
    Sur les dauphins de marbre éclate en diamants.

    Elle rend aux vieillards la jeunesse et la force.
    Mille jeunes...