Stéphane Mallarmé

  • Ô de notre bonheur, toi, le fatal emblème !

    Salut de la démence et libation blême,
    Ne crois pas qu’au magique espoir du corridor
    J’offre ma coupe vide où souffre un monstre d’or !
    Ton apparition ne va pas me suffire :
    Car je t’ai mis, moi-même, en un lieu de...

  • Ô de notre bonheur, toi, le fatal emblème !

    Salut de la démence et libation blême,
    Ne crois pas qu’au magique espoir du corridor
    J’offre ma coupe vide où souffre un monstre d’or !
    Ton apparition ne va pas me suffire :
    Car je t’ai mis, moi-même, en un lieu de...

  • Surgi de la croupe et du bond
    D’une verrerie éphémère
    Sans fleurir la veillée amère
    Le col ignoré s’interrompt.

    Je crois bien que deux bouches n’ont
    Bu, ni son amant ni ma mère,
    Jamais à la même Chimère,
    Moi, sylphe de ce froid plafond !

    Le pur...

  • Surgi de la croupe et du bond
    D’une verrerie éphémère
    Sans fleurir la veillée amère
    Le col ignoré s’interrompt.

    Je crois bien que deux bouches n’ont
    Bu, ni son amant ni ma mère,
    Jamais à la même Chimère,
    Moi, sylphe de ce froid plafond !

     
    ...

  • — « Sur les bois oubliés quand passe l’hiver sombre,
    Tu te plains, ô captif solitaire du seuil,
    Que ce sépulcre à deux qui fera notre orgueil
    Hélas ! du manque seul des lourds bouquets s’encombre.
      
    Sans écouter Minuit qui jeta son vain nombre,
    Une veille t’...

  • Mon âme vers ton front où rêve, ô calme sœur,
    Un automne jonché de taches de rousseur,
    Et vers le ciel errant de ton œil angélique
    Monte, comme dans un jardin mélancolique,
    Fidèle, un blanc jet d’eau soupire vers l’azur !
    — Vers l’azur attendri d’Octobre pâle et pur...

  • Mon âme vers ton front où rêve, ô calme sœur,
    Un automne jonché de taches de rousseur
    Et vers le ciel errant de ton œil angélique
    Monte, comme dans un jardin mélancolique,
    Fidèle, un blanc jet d’eau soupire vers l’Azur !
    — Vers l’Azur attendri d’Octobre pâle et pur...

  • Cependant que la cloche enivre sa voix claire
    De l’air plein de rosée et jeune du matin
    Et fait à la faucheuse entonner, pour lui plaire,
    Un Angelus qui sent la lavande et le thym ;

    Le sonneur essouflé, qu’un cierge pâle éclaire,
    Chevauchant tristement en...

  • Cependant que la cloche éveille sa voix claire
    À l’air pur et limpide et profond du matin
    Et passe sur l’enfant qui jette pour lui plaire
    Un angelus parmi la lavande et le thym.

    Le sonneur effleuré par l’oiseau qu’il éclaire,
    Chevauchant tristement en geignant du...

  • Cependant que la cloche éveille sa voix claire
    À l’air pur et limpide et profond du matin
    Et passe sur l’enfant qui jette pour lui plaire
    Un angelus parmi la lavande et le thym,

    Le sonneur effleuré par l’oiseau qu’il éclaire,
    Chevauchant tristement en geignant du...