I
Sous le ciel d’hiver, bas et terne,
Les gueux, les errants du trottoir,
A la porte de la caserne
Attendent la soupe du soir.
Frissonnants sous la blouse bleue
Ou sous le drap beaucoup trop mûr,
Comme au théâtre ils font la queue,
Deux par deux, serrés près du mur.
La faim creuse le flanc vorace
Des loqueteux que groupe...