À ma mère |
Delphine Gay de Girardin |
1823 |
French |
En vain dans mes transports ta prudence m’arrête ;
Ma mère, il n’est plus temps ; tes pleurs m’ont fait poète !
Si j’ai prié le Ciel de me les révéler,
Ces chants harmonieux, c’est pour te consoler.
D’un tel désir pourquoi me verrais-je punie ?
Les maux que tu... |
À ma mère |
Victor de Laprade |
1832 |
French |
Il est à vous ce livre issu de la prière :
Qu’il garde votre nom et vous soit consacré ;
Ce livre où j’ai souffert, ce livre où j’ai, pleuré,
Ainsi que tout mon cœur, il est à vous, ma Mère !
J’y mets tout ce que j’ai d’espérance et de foi,
Ma plus ferme... |
A ma mère |
Max Elskamp |
1897 |
French |
Ô Claire, Suzanne, Adolphine, Ma Mère, qui m'étiez divine,
Comme les Maries, et qu'enfant, J'adorais dès le matin blanc
Qui se levait là, près de l'eau, Dans l'embrun gris monté des flots,
Du fleuve qui chantait matines À voix de cloches dans... |
A ma mère |
Delphine de Girardin |
1830 |
French |
En vain dans mes rapports ta prudence m'arrête, Ma mère, il n'est plus temps ; tes pleurs m'ont fait poète ! Si j'ai prié le ciel de me les révéler, Ces chants harmonieux, c'est pour te consoler. D'un tel désir pourquoi me verrai-je punie ? Les maux que tu prédis ne... |
À ma Muse |
Amable Tastu |
1818 |
French |
Ce jour amène votre fête.
Madame Dufrénoy.
Muse, est-ce vous ? dans ces bois dépouillés
Où l’Aquilon au loin gronde et murmure,
D’un long regard, aux bosquets effeuillés,
Vous demandez leur riante parure.
C’est vainement. L’... |
A ma soeur Cécile |
Marceline Desbordes-Valmore |
1823 |
French |
Cache-les dans ton coeur, toi dont le coeur pardonne, Ces bouquets imprudents qui fleurissaient en moi ; C'est toute une âme en fleur qui s'exhale vers toi ; Aux autres, je l'entr'ouvre : à toi, je te la donne.
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A ma soeur Marie |
Max Elskamp |
1897 |
French |
Ma Soeur Marie, Ma Soeur Marie, Et qui m'avez aussi quitté,
Comme souriait à la vie Un dimanche d'après-dîné,
Alors qu'avril, lumière luie, Telle d'un adventice été,
Et lilas branches refleuries Chantaient dans l'air printemps qui naît, ... |
À ma sœur : « Que veux-tu ? Je l’aimais » |
Marceline Desbordes-Valmore |
1806 |
French |
Que veux-tu ? Je l’aimais. Lui seul savait me plaire :
Ses traits, sa voix, ses vœux lui soumettaient mes vœux.
Tendre comme l’amour, terrible en sa colère...
( Plains-moi, connais-moi toute à mes derniers aveux, )
Je l’aimais ! j’adorais ce tourment de ma vie,
Ses... |
À ma sœur : « Qu’ai-je appris ! » |
Marceline Desbordes-Valmore |
1806 |
French |
Qu’ai-je appris ! le sais-tu ? sa vie est menacée,
On tremble pour ses jours.
J’ai couru... je suis faible... et ma langue glacée
Peut à peine... Ma sœur, je l’aime donc toujours !
Quel aveu, quel effroi, quelle triste lumière !
Eh quoi ! ce n’est... |
A madame |
Charles Sainte-Beuve |
1837 |
French |
Ô laissez-vous aimer !... ce n'est pas un retour, Ce n'est pas un aveu que mon ardeur réclame ; Ce n'est pas de verser mon âme dans votre âme, Ni de vous enivrer des langueurs de l'amour ;
Ce n'est pas d'enlacer en mes bras le contour De ces bras, de ce sein ;... |
À madame *** |
Étienne Eggis |
1850 |
French |
Comme Dieu dans le sein des mers mystérieuses
A dérobé la perle aux yeux des matelots,
J’ai, dans mon âme, loin des foules curieuses,
Enfoui mon amour et caché mes sanglots.
Oh ! de mon cœur blessé le douloureux mystère,
Madame, à vos regards restera... |
À Madame *** |
Dominique Rouquette |
1830 |
French |
« I love not man the less but nature more ! »
(BYRON.)
Oh ! non, vous vous trompez, la solitude est sainte !
Votre fils est heureux sous l’arbre de l’enceinte,
Quand il entend le chant de nos rouges moqueurs,
Harmonie enivrante et faite pour... |
À Madame A. S. M. |
Leconte de Lisle |
1855 |
French |
La nue était d’or pâle, et d’un ciel doux et frais,
Sur les jaunes bambous, sur les rosiers épais,
Sur la mousse gonflée et les safrans sauvages,
D’étroits rayons filtraient à travers les feuillages.
Un arome léger d’herbe et de fleurs montait ;
Un murmure infini... |
À Madame A. S. M. |
Leconte de Lisle |
1855 |
French |
La nue était d’or pâle, et d’un ciel doux et frais,
Sur les jaunes bambous, sur les rosiers épais,
Sur la mousse gonflée et les safrans sauvages,
D’étroits rayons filtraient à travers les feuillages.
Un arome léger d’herbe et de fleurs montait ;
Un murmure infini... |
À Madame A. T. |
Alfred de Musset |
1830 |
French |
Qu’un jeune amour plein de mystère
Pardonne à la vieille amitié
D’avoir troublé son sanctuaire.
D’une belle âme qui m’est chère
Si j’ai jamais eu la moitié,
Je vous la lègue tout entière.
1843.
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A Madame Aguado |
Gérard de Nerval |
1832 |
French |
Colonne de saphir, d'arabesques brodée, Reparais ! Les ramiers s'envolent de leur nid ; De ton bandeau d'azur à ton pied de granit Se déroule à longs plis la pourpre de Judée.
Si tu vois Bénarès, sur son fleuve accoudée, Détache avec ton arc ton corset d'or... |
À Madame C*** |
Alexandre Latil |
1834 |
French |
………… mes seuls trésors : des vers !
((Hégésippe Moreau)
Le jour de votre fête est un jour bien heureux ;
Tous vos amis voudraient vous adresser leurs vœux !
C’est à qui cherchera le moyen de vous plaire ;
Je le voudrais... |
À Madame Caroline Angebert |
Théodore de Banville |
1889 |
French |
Chanter, mais dans le soir sonore
Et pour ses amis seulement,
Fuir le bruit qui nous déshonore
Et le vil applaudissement ;
Brûler, mais conserver sa flamme
Pour le seul but essentiel,
Être cette espérance, une âme
Qui chaque jour s’emplit de... |
A Madame Cne T. |
Alfred de Musset |
1834 |
French |
Rondeau
Dans son assiette arrondi mollement, Un pâté chaud, d'un aspect délectable, D'un peu trop loin m'attirait doucement. J'allais à lui. Votre instinct charitable Vous fit lever pour me l'offrir gaiement.
Jupin, qu'Hébé grisait au firmament,... |
À Madame D*** |
Alfred de Musset |
1830 |
French |
Ne me parlez jamais d’une vieille amitié,
Dans vos cheveux dorés quand le printemps se joue
Lui, qui vous a laissé ― lui, si vite oublié ! ―
Sa fraîcheur dans l’esprit et sa fleur sur la joue !
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