A M. David, statuaire |
Aloysius Bertrand |
1824 |
French |
Non, Dieu, éclair qui flamboie dans le triangle symbolique, n'est point le chiffre tracé sur les lèvres de la sagesse humaine !
Non, l'amour, sentiment naïf et chaste qui se voile de pudeur et de fierté au sanctuaire du coeur, n'est point cette tendresse... |
A M. de Molière |
Nicolas Boileau |
1674 |
French |
Rare et fameux esprit, dont la fertile veine Ignore en écrivant le travail et la peine ; Pour qui tient Apollon tous ses trésors ouverts, Et qui sais à quel coin se marquent les bons vers : Dans les combats d'esprit savant maître d'escrime, Enseigne-moi, Molière, où tu... |
À M. de Régnier |
Alfred de Musset |
1830 |
French |
Quel est donc ce chagrin auquel je m'intéresse ?
Nous nous étions connus par l'esprit seulement ;
Nous n'avions fait que rire, et causé qu'un moment,
Quand sa vivacité coudoya ma paresse.
Puis j'allais par hasard au théâtre, en fumant,
Lorsque du maître à tous la... |
A M. de Siarit |
Louis-Honoré Fréchette |
1874 |
French |
Quand tous les jours mon coeur vieilli se désenchante, Pourrais-je ne pas faire un sympathique accueil A ce frère inconnu dont la pitié touchante Vient verser de si loin du baume sur mon deuil !
Merci ! quand se gravait, dans une heure méchante, Le mot... |
À M. Drummond |
Dominique Rouquette |
1830 |
French |
Oh ! lorsque le matin paraît la jeune fille,
A travers les buissons, sous sa rouge mantille,
Quand sa voix retentit au delà du vieux pont,
D’où vient donc qu’en ton cœur un écho lui répond ?
Oh ! d’où vient ? Est-ce amour ou bien amitié sainte ?
Pourquoi... |
À M. Ernest Gagnon |
William Chapman |
1904 |
French |
Ainsi que le glaneur, courbé sur le guéret,
Ramasse le blé d’or égrené dans la plaine,
Vous recueillez, joyeux et tout fier de l’aubaine,
Les épis que souvent l’historien, distrait,
Laisse derrière lui choir de sa gerbe pleine.
Vous avez la pitié des choses... |
À M. et Mme Hector Bossange |
Octave Crémazie |
1816 |
French |
Ils sont bien loin de nous ces premiers jours du monde
Où, prodiguant ses dons, la nature féconde
Laissait vivre mille ans ses enfants nouveau-nés ;
Où l'univers entier rayonnait de jeunesse,
Où la mort, ne trouvant nulle part la vieillesse,
S'éloignait, en... |
A M. et Mme R. D... |
Louis-Honoré Fréchette |
1874 |
French |
A l'occasion de leur mariage
Voici la saison des pervenches Par les ravins et les closeaux, L'ombre palpite sous les branches, Les rayons dorment sur les eaux.
Les pommiers sont en robes blanches ; Pan soupire dans les roseaux ; C'est l'Eté qui... |
A M. Froment Meurice |
Victor Hugo |
1844 |
French |
Nous sommes frères : la fleur Par deux arts peut être faite. Le poète est ciseleur ; Le ciseleur est poëte.
Poètes ou ciseleurs, Par nous l'esprit se révèle. Nous rendons les bons meilleurs, Tu rends la beauté plus belle.
Sur son bras... |
A M. l'abbé Des Roches |
Nicolas Boileau |
1674 |
French |
A quoi bon réveiller mes muses endormies, Pour tracer aux auteurs des règles ennemies ? Penses-tu qu'aucun d'eux veuille subir mes lois, Ni suivre une raison qui parle par ma voix ? O le plaisant docteur, qui, sur les pas d'Horace, Vient prêcher, diront-ils, la réforme... |
A M. l'abbé Le Vayer |
Nicolas Boileau |
1674 |
French |
D'où vient, cher Le Vayer, que l'homme le moins sage Croit toujours seul avoir la sagesse en partage, Et qu'il n'est point de fou, qui, par belles raisons, Ne loge son voisin aux Petites-Maisons ? Un pédant enivré de sa vaine science, Tout hérissé de grec, tout bouffi d'... |
A M. La Mothe Le Vayer, sur la mort de son fils |
Jean-Baptiste Poquelin, dit Moliere |
1648 |
French |
Aux larmes, Le Vayer, laisse tes yeux ouverts : Ton deuil est raisonnable, encor qu'il soit extrême ; Et, lorsque pour toujours on perd ce que tu perds, La Sagesse, crois-moi, peut pleurer elle-même.
On se propose à tort cent préceptes divers Pour vouloir, d'un... |
À M. le capitaine J.-E. Bernier |
William Chapman |
1904 |
French |
Amant des grandes eaux, des vastes horizons,
Dans l’âme te sentant la flamme des Jasons,
Tu brûles de voguer vers la zone lointaine
Qui vit sombrer, hélas ! tant de puissants agrès,
Et, pour collaborer à l’œuvre du progrès,
Tu vas risquer tes jours, ô... |
À M. le d. de *** |
Victor Hugo |
1909 |
French |
VIII
À M. LE D. DE ***
Jules, votre château, tour vieille et maison neuve,
Se mire dans la Loire, à l’endroit où le fleuve,
Sous Blois,... |
A M. le marquis de Dangeau |
Nicolas Boileau |
1674 |
French |
La noblesse, Dangeau, n'est pas une chimère, Quand, sous l'étroite loi d'une vertu sévère, Un homme issu d'un sang fécond en demi-dieux, Suit, comme toi, la trace où marchaient ses aïeux. ais je ne puis souffrir qu'un fat, dont la mollesse N'a rien pour s'appuyer qu'une... |
À M. le Marquis de Lévis |
William Chapman |
1904 |
French |
Depuis longtemps, épris des choses du passé,
Dans votre noble cœur vous aviez caressé
L’espoir de contempler les forêts et les grèves
Où, poursuivant toujours son rôle glorieux,
Durant un siècle entier, la France des aïeux,
Pour fonder un empire, a combattu... |
À M. le sénateur L.-J. Forget |
William Chapman |
1904 |
French |
Nous aimons exalter, nous exaltons souvent
Les preux qui, tout sanglants, pleins d’ardeur obstinée,
Auprès d’un fier drapeau gonflant ses plis au vent,
Succombent au milieu d’une charge effrénée ;
Mais toujours nous passons indifférents devant
Ceux qui... |
À M. le sénateur Pascal Poirier |
William Chapman |
1904 |
French |
L’Histoire n’a jamais, les yeux rougis de pleurs,
Narré plus durs revers et plus longues douleurs,
Enfantés par la guerre et par la perfidie,
Que ceux qui tant de fois courbèrent les héros
Dont tu nous as si bien rappelé les sanglots,
Ô noble descendant de... |
À M. Lebrun |
Hégésippe Moreau |
1830 |
French |
Nymphes de mon pays, déités bocagères,
Donnez un libre essor à vos danses légères,
Et, dédaignant les fleurs du vallon maternel,
Couronnez vos cheveux d’un laurier solennel.
Lebrun vient embellir nos bords par sa présence ;
Dans les foyers témoins des jeux de son... |
A M. Louis Herbette |
Louis-Honoré Fréchette |
1874 |
French |
C'est Paris, saluons la grande capitale Où tout ce qu'on rêva se trouve réuni ; Où merveille partout sur merveille s'étale, Antique Eden par l'art sans cesse rajeuni.
Eloignons-nous un peu de la ville centrale ; Et sur ce seuil discret, élégant et béni, ... |