À Madame D***

Ne me parlez jamais d’une vieille amitié,
Dans vos cheveux dorés quand le printemps se joue
Lui, qui vous a laissé ― lui, si vite oublié ! ―
Sa fraîcheur dans l’esprit et sa fleur sur la joue !

Collection: 
1830

More from Poet

  • Sonnet

    Ainsi, quand la fleur printanière
    Dans les bois va s'épanouir,
    Au premier souffle du zéphyr
    Elle sourit avec mystère ;

    Et sa tige fraîche et légère,
    Sentant son calice s'ouvrir,
    Jusque dans le sein de la terre
    Frémit de joie et de désir....

  • Oui, si j'étais femme, aimable et jolie,
    Je voudrais, Julie,
    Faire comme vous ;
    Sans peur ni pitié, sans choix ni mystère,
    A toute la terre
    Faire les yeux doux.

    Je voudrais n'avoir de soucis au monde
    Que ma taille ronde,
    Mes chiffons chéris,...

  • Vous m'envoyez, belle Emilie,
    Un poulet bien emmailloté ;
    Votre main discrète et polie
    L'a soigneusement cacheté.
    Mais l'aumône est un peu légère,
    Et malgré sa dextérité,
    Cette main est bien ménagère
    Dans ses actes de charité.
    C'est regarder à la...

  • Non, quand bien même une amère souffrance
    Dans ce coeur mort pourrait se ranimer ;
    Non, quand bien même une fleur d'espérance
    Sur mon chemin pourrait encor germer ;

    Quand la pudeur, la grâce et l'innocence
    Viendraient en toi me plaindre et me charmer,
    Non,...

  • Que j'aime le premier frisson d'hiver ! le chaume,
    Sous le pied du chasseur, refusant de ployer !
    Quand vient la pie aux champs que le foin vert embaume,
    Au fond du vieux château s'éveille le foyer ;

    C'est le temps de la ville. - Oh ! lorsque l'an dernier,
    J'y...