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    Comme une ville qui s’allume
    Et que le vent vient d’embraser,
    Tout mon cœur brûle et se consume,
    J’ai soif, oh ! j’ai soif d’un baiser.

    Baiser de la bouche et des lèvres
    Où notre amour vient se poser,
    Plein de délices et de fièvres,
    Ah ! j’ai soif, j’ai soif d’un baiser !

    Baiser multiplié que l’homme
    Ne pourra jamais épuiser,...

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    Le Baiser de ton rêve est celui de l’Amour !
    Le jour, le jour se lève,
    Clairons, voici le jour !

    Le Baiser de mon rêve est celui de l’Amour !
    ...

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    Je ne fus heureux ― pas souvent ―
    Que par le baiser, je l’avoue.
    J’aimais les lèvres sur ma joue,
    Quand j’étais un petit enfant.

    Le baiser seulement me touche.
    Ma jeunesse et mon âge mûr
    L’ont cherché, sensuel ou pur ;
    Et l’on me baisa sur la bouche.

    Aucuns fils ne me survivront ;
    La saison d’amour est finie.
    A l’heure de...

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    J’ai senti nos lèvres s’unir,
    De tes bras j’ai senti l’étreinte,
    Et tu m’abordes sans rougir !
    Et tu me parles sans contrainte !
    Hélas ! au calme de tes traits,
    À l’innocence de ton aine,
    Je le vois trop : tu l’ignorais,
    Le prix de ce baiser de flamme.

    Tu l'as donné sans y songer,
    Comme un jeu que permet le monde,
    Comme en...

  • Ton baiser, aimable Marie,
    Est bien parvenu jusqu'à moi,
    Comme une colombe chérie
    Qui palpite d'un doux émoi.

    Charmant messager de tendresse,
    Timide, il tremblait de frayeur ;
    J'ai senti sa chaude caresse
    Passer de ma lèvre à mon cœur....

    Quelle peur le troublait en route
    Quand il s'est mis à voyager !
    Ah ! c'est qu'il redoutait...

  • Je l’ai gardé ce bon baiser de muse !
    Comme une perle, il rayonne à mon front ;
    Et désormais, qu’on me flatte ou m’accuse,
    Sans l’effacer les soucis passeront.

    Je l’ai gardé ce baiser de poëte !
    Comme un bon vin qui réchauffe au départ,
    Quand sur le seuil, au chant de l’alouette,
    Le cheval brun hennit dans le brouillard !

    Je l’ai gardé dans...

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    Un soir d’été, quand l’astre de Vénus
    Verse un jour doux sur les fleurs rafraîchies,
    Joue à travers les rameaux plus touffus,
    Et sert l’amour errant dans les prairies ;
    Thaïs, quittant l’ombre de ses berceaux,
    Court respirer l’air serein des campagnes,
    Et va chercher ses folâtres compagnes
    Qui l’attendoient sur le bord des ruisseaux.
    Un...

  • Heureux qui, possédant la Chimère éternelle,
    Livre au Monstre divin un cœur ensanglanté,
    Et savoure, pour mieux s’anéantir en elle,
    L’extase de la mort et de la volupté
    Dans l’éclair d’un baiser qui vaut l’éternité !

  • Away with your fictions of flimsy romance,
         Those tissues of falsehood which Folly has wove;
    Give me the mild beam of the soul-breathing glance,
         Or the rapture which dwells on the first kiss of love.

    Ye rhymers, whose bosoms with fantasy glow,
         Whose pastoral passions are made for the grove;
    From what blest inspiration your sonnets would flow,...

  • Couples fervents et doux, ô troupe printanière !
    Aimez au gré des jours.
    - Tout, l'ombre, la chanson, le parfum, la lumière
    Noue et dénoue l'amour.

    Épuisez, cependant que vous êtes fidèles,
    La chaude déraison,
    Vous ne garderez pas vos amours éternelles
    Jusqu'à l'autre saison.

    Le vent qui vient mêler ou disjoindre les branches
    A de...