Du temps que j’en étais épris,
Les lauriers valaient bien leur prix.
À coup sûr on n’est pas un rustre
Le jour où l’on voit imprimés
Les poëmes qu’on a rimés :
Heureux qui peut se dire illustre !
Moi-même un instant je le fus.
J’ai comme...
Du temps que j’en étais épris,
Les lauriers valaient bien leur prix.
À coup sûr on n’est pas un rustre
Le jour où l’on voit imprimés
Les poëmes qu’on a rimés :
Heureux qui peut se dire illustre !
Moi-même un instant je le fus.
J’ai comme...
Eh bien ! mêle ta vie à la verte forêt !
Escalade la roche aux nobles altitudes.
Respire, et libre enfin des vieilles servitudes,
Fuis les regrets amers que ton cœur savourait.
Dès l’heure éblouissante où le matin paraît,
Marche au hasard ; gravis les...
… kallísphuron Ocheanínaen
Ægágeto Kluménaen…
Hésiode, Théogonie.
L’Aurore enveloppait dans une clarté rose
Le vallon gracieux que le Pénée arrose,
Et les arbres touffus, et la brise et les flots
Se redisaient au loin d’...
Déesse, dis comment ce fut le Roi, ton fils,
Guerrier pareil aux Dieux, qui façonna jadis
La Cithare, pieux vainqueur du fleuve sombre,
Puis inventa les Chants soumis aux lois du Nombre,
Envolés et captifs et gardant leur trésor
Comme un voile fermé par une agrafe d...
Chio, l'île joyeuse, est pleine de sanglots.
Au fond d'une demeure où l'on entend les flots,
La jeune fille morte, ô père misérable !
Dans ses longs cheveux blonds dort sur un lit d'érable.
Ses yeux de violette, hélas ! quand le jour luit,
Contiennent à présent la...
Monstre Inspiration, dédaigneuse Chimère,
Je te tiens ! Folle ! En vain, tordant ta lèvre amère,
Et demi-souriante et pleine de courroux,
Tu déchires ma main dans tes beaux cheveux roux.
Non, tu ne fuiras pas. Tu peux battre des ailes ;
Tout ivre que je suis du feu...
Ô larmes de mon cœur, lorsque la bien-aimée
Fut morte, et que sa tombe, hélas ! fut refermée,
Quand tout fut bien fini, quand je demeurai seul,
Ayant vu cette enfant cousue en son linceul,
Oh ! je ne pleurai pas son âme, non, sans doute !
Car tout me disait bien que...
Quand s'élancent leurs strophes d'or,
Il faut aux Odes qu'on admire,
Pour leur faire prendre l'essor,
Les instruments et leur délire.
Mais toi, mais toi, tu peux les lire !
Car la Muse t'aime, et tu vois
Qu'elle n'a plus besoin de lyre
Avec les...
Notre Eldorado,
Mes amis, enfin doit éclore :
Malgré mon bandeau,
Je vois une nouvelle aurore.
Aux cieux extasiés
Tout est pourpre et rosiers :
Voici l’heure, ô sainte colère !
De...
Parmi les gazons
Tout en floraisons
Dessous les treilles,
J'écoute sans fin
La chanson du Vin
Dans les bouteilles.
L'Ode à l'Idéal
Au fond du cristal
Coule embaumée.
La strophe bruit,
Et, limpide, suit
Sa sœur...