O poëte, il le faut, honorons la Matière ;
Mais ne l'honorons point d'une amitié grossière,
Et gardons d'offenser, pour des plaisirs trop courts,
L'Amour, qui se souvient, et se venge toujours.
Notre âme est trop souvent comme cette Bacchante
Que, dans une...
Théodore de Banville
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Vainement tu lui fais affront,
Votre brouille m’amuse,
Car je reconnais sur ton front
Le baiser de la Muse.Tout est fini, si tu le veux ;
Mais que le vent les bouge,
Vite on le voit sous tes... -
Auguste, mon très bon, qui toujours as fléchi
Pour les yeux en amande,
Sais-tu qu’hier matin j’ai beaucoup réfléchi
Et que je me demandePourquoi décidément ce monde où nous rions
A tant de choses sombres,
Et pourquoi Dieu... -
Poète, il est fini l'âpre temps des épreuves.
Quitte nos solitudes veuves,
Et dors, libre et pensif, bercé par tes grands fleuves !Au milieu des brumes d'Arvor
Repose ! Ta chanson va retentir encor
Sur la lande où sont les fleurs d'or.Heureux qui resta pur...
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Grâce aux Dalilas,
Nos rimeurs sont las
De gloire,
Et, comme un hochet,
Ont jeté l’archet
D’ivoire !Au rhythme ailé d’or
Il fallait encor
Un maître
Fou de... -
Que de fois sous les tilleuls,
Tous deux seuls
Avec ma maîtresse blonde,
Ton livre m’a fait songer,
Étranger
A tout le reste du monde !Je m’alanguissais, à voir
Son œil noir,... -
Tenir la lumière asservie
Lorsqu’elle voudrait s’envoler,
Et voler
A Dieu le secret de la vie ;Pour les mélanger sur des toiles
Dérober même aux cieux vengeurs
Leurs rougeurs
Et le blanc... -
Jeune homme sans mélancolie,
Blond comme un soleil d’Italie,
Garde bien ta belle folie.
C’est la sagesse ! Aimer le vin,
La beauté, le printemps divin,
Cela suffit. Le reste est vain.
Souris, même au destin sévère !
Et quand...