Renée Vivien

  • Son pas a la douceur des brises sous les branches,
    Et les perles du gui, les violettes blanches
    Parent suavement ses cheveux aux blonds verts.

    Les...

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    Le couchant est semblable à la mort d’un poète…
    Ah ! pesanteur des ans et des songes vécus !
    Ici, je goûte en paix l’heure de la défaite,
    Car le soir pitoyable est l’ami des vaincus.

    Mes vers n’ont pas atteint à la calme excellence,
    Je l’ai compris, et nul...

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        Notre cœur est semblable en notre sein de femme,
        Très chère ! Notre corps est pareillement fait.
        Un même destin lourd a pesé sur notre âme,
        Nous nous aimons et nous sommes l’hymne parfait.

        Je traduis ton sourire et l’ombre sur ta face....

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        Le grand vent de la mer a quitté la chapelle.
        C’est pourquoi notre voix commune le rappelle.

        Le grand vent de la mer est las de la chapelle
        Et la détruit tout en se lamentant sur elle…

        Car il subit la loi de sa rude nature
        En la...

  • O mes rêves, voici l’heure équivoque et tendre
    Du crépuscule, éclos tel une fleur de cendre.

    Les clartés de la nuit, les ténèbres du jour
    Ont la complexité de ton étrange amour.

    Sous le...

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        Ton regard embusqué sous tes paupières sombres
        Guette… Ton faux regard est là, traîtreusement…
        Il épie, en secret, le passage des ombres
        Dans mes yeux… Il me guette, inexorablement.

        J’ai peur de ce regard sournois… O perfidie
        De ton...

  • Les arbres ont gardé du soleil dans leurs branches.
    Voilé comme une femme, évoquant l’Autrefois,
    Le crépuscule passe en pleurant… Et mes doigts
    Suivent...

  • Tes cheveux sont pareils aux feuillages d’automne,
    Déesse du Couchant, des Ruines, du Soir !
    Le sang du crépuscule est ta rouge couronne,
    Tu choisis les...

  • Déesse de la Mort, pâle Perséphoné,
    Dont l’Hadès recueillit les langueurs léthéennes,
    Déesse dont le front semble un printemps fané,
    Dont la voix est l’...

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            A.
            Femmes, pour revêtir ce corps dans le tombeau
            Avez-vous su tisser un linceul assez beau ?

            B.
            Avec un soin pieux nous l’avons embaumée,
            Cette morte qui fut pour nous la sœur aimée.

            A....