Vers mesurés rimés |
Etienne Pasquier |
1572 |
French |
Si de bien servir la fin est le guerdon, Plus ne veux mon coeur retenir devers moy, Ains à tousjourmais je le veux dessous toy Mettre à l'abandon. Hors la liberté de ma folle raison, Tout ce grand pourpris que je voy de mes yeux Fluctuer ça bas à la danse des Cieux... |
Vers Paï-lui-chi |
Louis Bouilhet |
1872 |
French |
I
L’écho douze fois frappé
Par le vers sept fois coupé,
C’est la cadence opportune
D’un couplet bien échappé.
Ce galop sans halte aucune
Semble une bonne fortune
À tout poëte trempé
D’une façon peu commune.
Et sur ce rhythme escarpé,... |
Vers pentédécasyllabiques |
Louis-Xavier de Ricard |
1877 |
French |
À Ad. Racot.
Tous d'un vaste élan, et d'un pied hâtif, courent aux batailles, Les frémissements de la plaine immense emplissent les airs ; Ivre et foudroyant, le glaive vengeur, roi des funérailles, Dépèce à la Mort le corps des vaincus, leur sang et leurs chairs. ... |
Vers pour être calomnié |
Paul Verlaine |
1870 |
French |
Ce soir je m'étais penché sur ton sommeil. Tout ton corps dormait chaste sur l'humble lit, Et j'ai vu, comme un qui s'applique et qui lit, Ah ! j'ai vu que tout est vain sous le soleil !
Qu'on vive, ô quelle délicate merveille, Tant notre appareil est une fleur qui... |
Vers pour le portrait d’Honoré Daumier |
Charles Baudelaire |
1868 |
French |
Celui dont nous t’offrons l’image,
Et dont l’art, subtil entre tous,
Nous enseigne à rire de nous,
Celui-là, lecteur, est un sage.
C’est un satirique, un moqueur ;
Mais l’énergie avec laquelle
Il peint le Mal et sa séquelle
Prouve la beauté de son cœur... |
Vers pour Melle Malagamba |
Alphonse de Lamartine |
1810 |
French |
Fontaine au bleu miroir, quand sur ton vert rivage
La rêveuse Lilla dans l’ombre vient s’asseoir,
Et sur tes flots penchée y jette son image,
Comme au golfe immobile une étoile du soir,
D’un mobile frisson tes flots dormants se plissent,
On n’en voit plus... |
Vers sans rimes |
Paul Verlaine |
1870 |
French |
Le bruit de ton aiguille et celui de ma plume Sont le silence d'or dont on parla d'argent. Ah ! cessons de nous plaindre, insensés que nous fûmes, Et travaillons tranquillement au nez des gens !
Quant à souffrir, quant à mourir, c'est nos affaires Ou plutôt celles... |
Vers sapphiques |
Théodore de Banville |
1843 |
French |
Ma foi, mon espoir, mes chants fiers et doux,
Je t'ai tout donné, jusqu'à mon courroux.
Ce n'est pas assez, dit ton cœur jaloux.
Il a bien raison !
Il me faut bénir ta blonde toison,
Tes beaux yeux armés pour la trahison,
Et ton sein de... |
Vers secrets |
Albert Lozeau |
1898 |
French |
J’IMPROVISE ces vers mystérieux pour une
Qui rayonne de grâce et de blanche beauté,
Dont le regard semble un crépuscule d’été
Qui se meurt lentement par un lever de lune.
Je ne sais pas pourquoi je lui donne ces vers.
Je vois dans ma pensée éclore son... |
Vers sur un album |
Alphonse de Lamartine |
1810 |
French |
Le livre de la vie est le livre suprême
Qu’on ne peut ni fermer, ni rouvrir à son choix ;
Le passage attachant ne s’y lit pas deux fois,
Mais le feuillet fatal se tourne de lui-même :
On voudrait revenir à la page où l’on aime,
Et la page où l’on meurt est déjà... |
Vers vagues |
Stuart Merrill |
1889 |
French |
Le fébrile frisson des murmures d'amour M'émeut ce soir les nerfs et vieillit ma mémoire. La voix d'un violon sous la soie et la moire Me miaule des mots d'inéluctable amour.
La verveine se pâme en les vases de jade : Un fantôme de femme en l'alcôve circule.... |
Versagte Liebe |
Ferdinand Sauter |
1855 |
German |
Du gabst mir, Himmel, Freunde Von ächtem Schrot und Korn; Nicht minder auch der Feinde Verletzend scharfen Dorn. Die Freunde sind zerstoben Nach Süden, Ost und West, Die Feinde doch erproben ... |
Versailles |
Camille Doucet |
1839 |
French |
Enfant qui reposez ignorant de la vie,
De vous la raconter Dieu m’a donné l’envie.
Je sais bien que votre âge est l’âge aux rêves d’or,
Que c’est bon de laisser dormir l’enfant qui dort,
Et que je viens trop tôt pour vous faire comprendre
Ce que votre faiblesse à... |
Versailles |
Théophile Gautier |
1837 |
French |
Versailles, tu n’es plus qu’un spectre de cité ;
Comme Venise au fond de son Adriatique,
Tu traînes lentement ton corps paralytique,
Chancelant sous le poids de ton manteau sculpté.
Quel appauvrissement ! quelle caducité !
Tu n’es que surannée et tu n’es pas... |
Versailles |
Albert Samain |
1879 |
French |
I
Ô Versailles, par cette après-midi fanée, Pourquoi ton souvenir m'obsède-t-il ainsi ? Les ardeurs de l'été s'éloignent, et voici Que s'incline vers nous la saison surannée.
Je veux revoir au long d'une calme journée Tes eaux glauques que jonche un... |
Versailles |
André Chénier |
1778 |
French |
Ô Versaille, ô bois, ô portiques, Marbres vivants, berceaux antiques, Par les dieux et les rois Elysée embelli, A ton aspect, dans ma pensée, Comme sur l'herbe aride une fraîche rosée, Coule un peu de calme et d'oubli.
Paris me semble un autre empire, Dès... |
Verschiedene Empfindungen an Einem Platze |
Johann Wolfgang Von Goethe |
1796 |
German |
Verschiedene Empfindungen an
Einem Platze.
Das Mädchen.
Ich hab’ ihn gesehen!
Wie ist mir geschehen?
O himmlischer Blick!
Er kommt mir entgegen,
5 Ich weiche verlegen,
Ich schwanke zurück.
Ich irre, ich träume!
Ihr... |
Verschiedene Freunde |
Johann Georg Fischer |
1883 |
German |
Aus allen Frauen muß ich dich erheben, Auf allen Wegen suchen muß ich dich, Den einen Ort nur hat die Welt für mich, Wo ich dich weilen denken darf und weben. Und wie ein Schutzgeist möcht' ich dich umgeben, Du,... |
Verschiedener Eindruck |
Johann Garbriel Seidl |
1826 |
German |
Da klagt es durch die Nacht herüber, Ein weicher, schmelzender Gesang; Wohl Jeder spräch: Es ist ein trüber, Ich sag': Es ist ein heitrer Klang! Es zittert zwar in Moll-Akkorden, So bang und klagend, wie es scheint,... |
Verschlofa |
Michel Buck |
1892 |
German |
[155]
Verschlôfa.
Uffs pünktle Oufstauh’ wett i môl
Drei Batza, ließ me strôfa.
Was gschieht seall Nacht? Beim... |