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    Nous revenions d’un long voyage,
    Las de la mer et las du ciel.
    Le banc d’azur du cap Fréhel
    Fut salué par l’équipage.

    Bientôt nous vîmes s’élargir
    Les blanches courbes de nos grèves ;
    Puis, au cher pays de nos rêves,
    L’aiguille des clochers surgir.

    Le son d’or des cloches normandes
    Jusqu’à nous s’égrenait dans l’air ;
    Nous...

  • récit

    Le soir a déchaîné des sanglots de victimes.
    Le fuyant crépuscule a la couleur du sang.
    Le Vent du Nord s’enfuit vers le large…

    ...
  • Ta voix, jusque dans ma retraite,
    S'est fait entendre, ô mes amours !
    Son doux accent sait rendre à ton poète
    Le feu divin do ses premiers beaux jours.
    Puisque ton cœur fidèle garde encore
    Le souvenir des plaisirs de vingt ans,
    Mon luth aussi redeviendra sonore
    Pour célébrer Lisette et le printemps... (Bis).

    Qu'ils étaient beaux ces jours...

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    Petite Christel, dirent les colombes,
    D’où vient ce matin le deuil où tu tombes,
    Quand l’été sourit à la plaine en fleur ?
    — Oui, l’été sourit et les fleurs sont belles ;
    Mais j’ai, tourterelles,
    L’hiver dans mon cœur.

    Petite Christel, dirent ses amies,
    Tes peines seraient bien vite endormies
    Avec des chansons : pourquoi soupirer ?...

  • Déesse Athénienne aux tissus diaphanes,
    Ton peuple, ô blanche Hellas, me créa de ses mains.
    J’ai convié les Dieux à mes baisers profanes ;
    D’un immortel amour j’ai brûlé les humains.

    Dans ma robe aux longs plis, humble vierge voilée,
    Les...

  • Déesse athénienne aux tissus diaphanes,
    Ton peuple, ô blanche Hellas, me créa de ses mains.
    J’ai convié les dieux à mes baisers profanes ;
    D’un immortel amour j’ai brûlé les humains.

    Dans ma robe aux longs plis, humble vierge voilée,
    Les bras en croix, je viens du mystique Orient.
    J’ai fleuri sur ton sable, ô lac de Galilée !
    Sous les larmes d’un dieu...

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    Quel est ce roi sublime et tendre
    Qui, vers nos déserts attiédis,
    Les yeux en pleurs, paraît descendre
    Les bleus coteaux du paradis ?

    C’est le pauvre Fils de Marie ;
    C’est l’époux de la terre en deuil,
    Qui pose, la lampe de vie
    Dans le mystère du cercueil !

    C’est celui qui, pour nous prédire
    Le soleil d’amour éternel,
    Avec...

  • Naples, 1822.

     
    Si tu pouvais jamais égaler, ô ma lyre,
    Le doux frémissement des ailes du zéphyre
    ...

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    Quand je la vois, il fait beau dans mon âme,
    Tout est lumière en moi, tout est fraîcheur ;
    Un ciel d’avril où l’aube épand sa flamme
    A moins de brise et d’azur que mon cœur.
    Tel que l’oiseau dont la voix est muette,
    Sous son regard si je reste sans voix,
    C’est de bonheur. Oh ! mon âme est en fête
              Quand je la vois !

    L’abeille d’...

  • Légers vaisseaux de l'Ausonie
    Glissez sur le cristal des mers ;
    Doux zéphyrs, vers la Messénie,
    Guidez ma voile dans les airs...
    Près d'un époux et près d'un père,
    Objets de vœux longtemps déçus,
    Ramenez la fille d'Homère
    Aux bords heureux du Pamisus !...

    Blancs oiseaux dont le cou flexible
    Se courbe en gracieux contours,
    Qui fendez...