(extrait)
... Ne crains plus d'exister ! L'avenir, c'est l'enfance !
Le plus vieux souvenir, la plus jeune espérance,
Sont deux frères jumeaux, aux pas silencieux,
Qui se mirent dans l'âme en marchant dam les cieux.
Frédéric Monneron
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(extraits)
... Ils vont toujours. L'horizon s'ouvre immense,
Il se gonfle, il se perd, et toujours recommence ;
Confus, inépuisable, il s'enfuit, reculant
L'orageuse étendue au flot étincelant.
Et les monts sur les monts s'accumulent sans cesse ;
Le haut... -
(extrait)
... Quand sur les champs du soir la brume étend ses voiles,
Lorsque, pour mieux rêver, la Nuit au vol errant,
Sur le pâle horizon détache en soupirant
Une ceinture d'or de sa robe d'étoiles ;
Lorsque le crépuscule entr'ouvre, aux bords lointains,... -
J’ai vu l’ange de la prairie,
Au crépuscule, dans les fleurs,
Interrompant sa rêverie,
Entr’ouvrir ses yeux tout en pleurs.Le vieux saule était sans murmure,
Dans les vagues clartés du jour,
Et l’eau du lac était moins pure,
Et nos cieux... -
Creusez, jeune ouvrier... Dans la nuit souterraine
Le vent du ciel apporte un parfum de printemps.
L’air est bleu, l’air est frais, remontez vers la plaine ;
Là, peut-être l’amour vous pleure dés longtemps.« Bientôt je reverrai la blonde Eléonore, »
Se... -
« De qui me parles-tu, céleste rêverie,
Mystérieux concert de mon âme attendrie ?
D’un temps sans origine es-tu l’écho secret,
Un espoir que j’ignore, ou mon dernier regret ?
Es-tu l’hymne nouveau de la harpe infinie
Dont le cœur des élus comprend seul l’... -
J’aimerais vous chanter l’eau blanche du torrent,
Qui dans la nuit des pins circule en murmurant,
Car j’entends de ses flots les bruyantes batailles,
Autour des rocs moussus, sous les grandes broussailles.
Je pourrais du taureau dire le grondement,
Lorsqu’... -
Vous qui réfléchissez sous les cils de vos yeux
Le sourire inspiré de votre ange pieux,
Vous dont la harpe d’or sur ses cordes pressées
Rend l’écho musical des célestes pensées,
Vous dont l’âme vibrant au ton de tous les cœurs,
A des chants pour nos chants,... -
I. Le soldat vaudois.Sur d’humbles escabeaux, à l’angle d’un vieil âtre,
Où tremblait dans la cendre une flamme bleuâtre,
Deux soldats devisaient, l’un près de l’autre assis.
De leur lampe mourante un reflet indécis
Projetait sur le mur des ombres... -
L’envoi des vers suivants était accompagné de ces mots :
« Puisque vous voulez des vers qui, détachés du reste, ne
signifient absolument rien, je vous envoie ceux-ci ; agréez,
Madame, cet envoi comme la preuve irrécusable de mon
obéissance et de ma parfaite...