Quand je pense à ma vie un grand ennui me prend,
Et j’ai pitié de voir ma jeune destinée
S’effeuiller solitaire, humblement résignée,
Comme une fleur des eaux qu’emporte le courant.
Je ne m’en émeus plus ni trop ne m’en étonne,
Car je sais quels débris roulent les plus purs flots ;
Et, dans un même accord, quels déchirants sanglots
Ils mêlent si...