•  
    Un astre luit au ciel et dans l’eau se reflète.

    Un homme qui passait dit à l’enfant-poète :
    « Toi qui rêves avec des roses dans les mains
    Et qui chantes, docile au hasard des chemins,
    Tes vains bonheurs et ta chimérique souffrance,
    Dis, entre nous et toi quelle est la différence ?

    — Voici, répond l’enfant. Levez la tête un peu ;
    Voyez-vous...

  •  
    Par les nuits sublimes d’été,
    Sous leur dôme d’or et d’opale,
    Je demande à l’immensité
    Où sourit la forme idéale.

    Plein d’une angoisse de banni,
    A travers la flore innombrable
    Des campagnes de l’infini,
    Je poursuis ce lis adorable…

    S’il brille au firmament profond,
    Ce n’est pas pour moi qu’il y brille :
    J’ai beau chercher,...

  •  
    Ils écoutent les concerts inconnus du cygne et de la lyre
    céleste.
    CHATEAUBRIAND.

    Ah ! nous ne sommes plus au temps où le poète
    Parlait au ciel en prêtre, à la terre en prophète !
    VICTOR HUGO.

    Sur les monts vaporeux la nuit jette ses voiles ;
    Mon œil suit lentement sa marche dans les cieux ;
    Et je vois s’avancer,...

  •  
    LE BERGER.

    Étoile du berger, si tu voulais m’entendre,
    Toi qui brilles là-haut comme un pur diamant ;
    Où mon œil n’atteint pas, ton regard peut descendre.
    Par cette belle nuit tu verras clairement…

    L’ÉTOILE.

    Je vois plusieurs pays… Lequel regarderai-je ?

    LE BERGER.

    Le pays au delà des étangs.

    L’ÉTOILE....

  •  
    Lorsque tu souris à la terre,
    Brillante étoile du matin,
    Amant du calme et du mystère,
    Que de fois je viens solitaire
    Rêver à ton rayon lointain.

    Marchant silencieux dans l'ombre,
    Loin de tous les regards jaloux,
    J'erre au hasard ainsi qu'une ombre,
    Au reflet pâlissant et sombre
    Dont se revêt ton front si doux.

    Que j'aime à...

  •  
    À force de songer, je suis au bout du songe ;
    Mon pas n’avance plus pour le voyage humain,
    Aujourd’hui comme hier, hier comme demain,
    Rengaine de tourment, d’horreur et de mensonge !

    Il me faut voir sans cesse, où que mon regard plonge,
    En tous lieux, se dresser la Peur sur mon chemin ;
    Satan fausse mes yeux, l’ennui rouille ma main,
    Et l’...

  • Astre clair qui là-haut trembles au fond des cieux,
    Quel est le nom, quelle est la forme de tes dieux ?
    Des hommes sont-ils rois de tes troupeaux de bêtes ?
    Lointaine étoile, as-tu tes héros, tes prophètes ?
    Tes fous, tes criminels, et tes sombres damnés,
    Ou tes voyants, tes saints, tes grands hallucinés,
    Cherchant à consoler la détresse des êtres ?
    ...

  • L'ange de l'étoile du matin
    Descendit en son jardin
    Et s'approchant d'Elle :

    " Viens, lui dit-il, je te montrerai
    Les beaux vallons et les bois secrets
    Où vivent encore, en d'autres rêves,
    Les esprits subtils
    De la terre. "

    Elle étendit le bras, et rit,
    Regardant entre ses cils
    L'ange en flamme dans le soleil,
    Et le...

  • Un calme soir caresse au loin les belles plaines ;
    L'Étoile du Berger, au fond du ciel d'été,
    Comme un signe de gloire et de félicité
    Resplendit sur les prés et sur les granges pleines.

    Grande et droite sous le fardeau des lourdes gerbes,
    Une fille aux pieds nus, d'un pas robuste et lent,
    S'avance dans les champs silencieux, foulant
    Les ronces et...

  • Par les nuits sublimes d'été,
    Sous leur dôme d'or et d'opale,
    Je demande à l'immensité
    Où sourit la forme idéale.

    Plein d'une angoisse de banni,
    A travers la flore innombrable
    Des campagnes de l'infini,
    Je poursuis ce lis adorable...

    S'il brille au firmament profond,
    Ce n'est pas pour moi qu'il y brille :
    J'ai beau chercher, tout se...