• DERNIERS VERS DE NOURRIT

    Le cygne, lorsqu’il sent venir l’heure suprême,
                    En chants mélodieux
    À la blonde lumiêre, au beau fleuve qu’il aime,
                    Soupire ses adieux !

    Ainsi cette pauvre âme, à la rive lointaine,...

  • Déesse Athénienne aux tissus diaphanes,
    Ton peuple, ô blanche Hellas, me créa de ses mains.
    J’ai convié les Dieux à mes baisers profanes ;
    D’un immortel amour j’ai brûlé les humains.

    Dans ma robe aux longs plis, humble vierge voilée,
    Les...

  • Déesse athénienne aux tissus diaphanes,
    Ton peuple, ô blanche Hellas, me créa de ses mains.
    J’ai convié les dieux à mes baisers profanes ;
    D’un immortel amour j’ai brûlé les humains.

    Dans ma robe aux longs plis, humble vierge voilée,
    Les bras en croix, je viens du mystique Orient.
    J’ai fleuri sur ton sable, ô lac de Galilée !
    Sous les larmes d’un dieu...

  •  
    Quel est ce roi sublime et tendre
    Qui, vers nos déserts attiédis,
    Les yeux en pleurs, paraît descendre
    Les bleus coteaux du paradis ?

    C’est le pauvre Fils de Marie ;
    C’est l’époux de la terre en deuil,
    Qui pose, la lampe de vie
    Dans le mystère du cercueil !

    C’est celui qui, pour nous prédire
    Le soleil d’amour éternel,
    Avec...

  • Naples, 1822.

     
    Si tu pouvais jamais égaler, ô ma lyre,
    Le doux frémissement des ailes du zéphyre
    ...

  •  
    Quand je la vois, il fait beau dans mon âme,
    Tout est lumière en moi, tout est fraîcheur ;
    Un ciel d’avril où l’aube épand sa flamme
    A moins de brise et d’azur que mon cœur.
    Tel que l’oiseau dont la voix est muette,
    Sous son regard si je reste sans voix,
    C’est de bonheur. Oh ! mon âme est en fête
              Quand je la vois !

    L’abeille d’...

  • Légers vaisseaux de l'Ausonie
    Glissez sur le cristal des mers ;
    Doux zéphyrs, vers la Messénie,
    Guidez ma voile dans les airs...
    Près d'un époux et près d'un père,
    Objets de vœux longtemps déçus,
    Ramenez la fille d'Homère
    Aux bords heureux du Pamisus !...

    Blancs oiseaux dont le cou flexible
    Se courbe en gracieux contours,
    Qui fendez...

  •  
    Or, en ces temps, le mal, comme une lèpre impure
    Qui s’accroît sans relâche et s’irrite et suppure,
    Ayant rongé le cœur d’Israël, et ses yeux
    S’étant, loin d'lahvé, tournés vers d’autres Dieux,
    Vers ceux de Kenaan et ceux de l’Emorite,
    Le Fort avait poussé sur la race proscrite
    L’ouragan toujours prêt des châtiments anciens.
    Et les fils des...

  • Il disait : « Pourquoi ce sourire,
    « Pourquoi ces yeux prêts à pleurer,
    « Pourquoi rester sans me rien dire,
    « Et, tout bas, pourquoi soupirer ?

    « Quel regret des choses passées
    « Du jour présent vient émerger ?
    « Quelle est celle de tes pensées
    « Que je ne dois pas partager ?

    « Est-ce désir, espoir ou rêve,
    « Inquiétude ou souvenir ?...

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    Du Volga sur leurs bidets grêles
    Les durs Baskirs vont arriver.
    Avril est la saison des grêles,
    Et les balles vont le prouver.

    Les neiges ont fini leurs fontes,
    Les champs sont verts d’épis nouveaux ;
    Mettons les pistolets aux fontes
    Et les harnais d’or aux chevaux.

    Que le plus vieux chef du Caucase
    Bourre, en présence des aînés...