Le Chant de Debora

 
Or, en ces temps, le mal, comme une lèpre impure
Qui s’accroît sans relâche et s’irrite et suppure,
Ayant rongé le cœur d’Israël, et ses yeux
S’étant, loin d'lahvé, tournés vers d’autres Dieux,
Vers ceux de Kenaan et ceux de l’Emorite,
Le Fort avait poussé sur la race proscrite
L’ouragan toujours prêt des châtiments anciens.
Et les fils des tribus erraient, tels que des chiens
Vagabonds, pleins d’effroi, nourris de choses viles,
Des champs abandonnés aux carrefours des villes
Que broyait Iabin, roi dans Haçor. Son bras
Avait, en le fauchant, laissé le sol plus ras
Qu’après l’irruption des noires sauterelles.
Et ses bandes étaient sans nombre ; et derrière elles,
Avec un bruit pareil au fracas de la mer,
Traînaient cent tours de bois et neuf cents chars de fer.
Et c’était Sisera le chef de cette armée.

En rouges tourbillons la flamme et la fumée,
Sur les champs d’Israël, au travers des moissons,
Ainsi que des serpents, rampaient. Les nourrissons
Meurtrissaient vainement le sein tari des mères ;
Et le maigre bétail, loin des sources amères,
Fuyait en longs troupeaux vers les monts dévastés ;
Et sur les coteaux nus, les tentes, les cités,
Lugubrement planait l’effroi des solitudes.

Telles, depuis vingt ans, les vengeances très rudes
D’Iahvé flagellaient son peuple humilié,
Lorsque, se rappelant l’Élohim oublié,
Miçraïm et la fuite et l’alliance antique,
Debora, qu’éveillait le frisson prophétique,
Cria : — Vienne le jour où Baraq montera ! —

Baraq, de Naphthali, monta vers Debora.

Le cœur mordu d’angoisse et saignant de tristesse,
Dans les monts d’Ephraïm songeait la Prophétesse,
Silencieuse, auprès du Palmier immortel,
Sur le chemin qui va de Rama vers Beth-El.
Et l’esprit d’Iahvé l’inspirait. Son œil sombre,
Fixé sur l’avenir, en interrogeait l’ombre,
Comme un flambeau penché sur un gouffre inconnu.
Mais sachant que le jour était enfin venu,
Elle appela Baraq ; et le cri de sa bouche
Fut, parmi les tribus, comme un clairon farouche
Sonnant la délivrance et le réveil promis :
— O fils d’Abinoam I contre nos ennemis
Voilà que l’Éternel, comme un vengeur, se lève !
Je vois courir l’éclair sur le tranchant du glaive,
Et l’aigle des sommets reprendre son essor.
Iahvé devant toi marche vers le Thabor,
O Baraq ! Et sa force arme ton bras débile.
Va ! choisis tes guerriers, ô Chef ! et prends dix mille
Des Forts de Naphthali, des Forts de Zeboulon,
Et descends avec eux écraser du talon
Iabin de Haçor et l’invincible foule
De Kenaan. Combats ! Le sang qui fume et coule
Rougit les flots épais du Qischon débordé ;
Et Sisera, pareil au cheval débridé
Qui s’échappe, les crins épars et hors d’haleine,
Vers l’enclos de Héber fuit dans la vaste plaine.
Mais par ses noirs cheveux tu ne suspendras point
La tête du Guerrier formidable à ton poing.
C’est aux mains d’une femme, à l’ombre de sa tente,
Qu’Élohim a livré la victime éclatante,
Comme un bélier promis au couteau du boucher. —

Or, cela fut ainsi. De rocher en rocher,
Comme un torrent subit roulant ses eaux gonflées,
Des cimes du Thabor aux pentes des vallées
Les dix mille vaillants d’Israël ont bondi.
Du camp Kenanéen dans l’ivresse engourdi
Un long cri d’épouvante est monté dans l’espace.
Mais le feu brusquement, comme un éclair qui passe,
Jaillit de toutes parts, déborde les fossés,
Rampe et siffle à travers les pieux entrelacés,
Lèche la palissade et l’étreint et l’embrase,
Et, comme un tourbillon, s’acharne et mord la base
Et les noirs escaliers des hautes tours de bois.
Au-dessus du tumulte et des cris et des voix
Suppliantes et des clameurs vaines des femmes,
Des rauques hurlements des blessés dans les flammes,
Rugissait la mêlée atroce, avec le bruit
D’un vent tempétueux qui ronfle dans la nuit.
Les pierres, qui heurtaient les cuirasses d’écailles,
Volaient, comme la grêle, au loin, rompant les mailles
Des lourds casques d’airain sur les fronts entrouverts.
Comme les faux, traçant, aux flancs des coteaux verts,
De plus larges sillons dans les herbes couchées,
Tels les grands chars ouvraient de sanglantes tranchées
Dans les rangs confondus où roulaient par miniers
Les chevaux furieux avec leurs cavaliers.
L’armée, abandonnant au feu qui les dévore
Ses Élohim vaincus, vers le Qischon sonore
Se précipite, fuit, s’écrase ; et le torrent
Aux berges de granit traîne en les déchirant
Des corps décapités vers la mer inconnue.

Sisera jette au loin son glaive et, tête nue,
S’élance hors du char, dont les chevaux cabrés
S’effarent, arrachant de leurs sabots dorés
Des lambeaux de chair rouge aux cicatrices fraîches.
Livide, épouvanté sous l’averse des flèches,
Trébuchant sur les morts, Sisera s’est enfui.
Et comme des vautours acharnés après lui,
L’enfermant peu à peu de leur cercle vorace,
Les Terreurs d’Iahvé s’envolent sur sa trace.
Baraq, l’épée au poing, le presse avec des cris ;
Sur les rochers aigus saignent ses pieds meurtris.
Il fuit vers Çaanim où, près des eaux profondes,
Héber avait en paix dressé ses tentes rondes,
Et sous l’œil d’Elohim conduisait ses troupeaux
De chèvres, de brebis, de bœufs et de chameaux.
Les femmes, en rentrant, portaient de grandes jattes
Débordantes de lait, ou, sur des pierres plates,
Allumaient, vers le soir, les foyers coutumiers
Et, lasses, s’adossant aux troncs des noirs palmiers,
Cuisaient la chair des veaux et les pains de farine.

Seule et grave, à l’écart, croisant sur sa poitrine
Ses bras puissants, cerclés de bracelets de fer,
Devant sa tente, Iaël, la femme de Héber,
Est debout. Son cœur mâle est joyeux ; elle écoute
La confuse rumeur de l’armée en déroute
Et regarde là-bas, de son œil fixe et dur,
Rougir, comme une aurore, au fond du ciel obscur,
Le sombre flamboiement de l’immense incendie.
Mais tout à coup près d’elle, immobile et roidie
D’horreur, devant le spectre apparu brusquement,
Sisera tend les bras et tombe en écumant.
La boue et la sueur souillent sa barbe impure ;
Ses yeux creux sont ardents, et dans sa chevelure
Où se mêlent la ronce et les dards acérés,
Le sang coule et se fige en caillots empourprés.
Il voit l’enclos offert a son effort suprême ;
Et, comme un suppliant, épouvantable et blême,
Il se traîne à genoux et, défaillant d’effroi,
Dit : — Par tes Élohim, ô femme, sauve-moi ! —
Iaël dit : — Ne crains rien. Que mon Seigneur pénètre
Dans la tente interdite où je l’accueille en maître. —
Sisera dit : — J’ai soif. — Et tandis qu’il parlait,
Vers ses lèvres Iaël pencha l’outre de lait,
Disant : — Que mon Seigneur boive et se désaltère. —
Sisera dit : — Défends la tente solitaire. —
Et Iaël répondit : — Seigneur, j’attesterai
Par le nom de mon Dieu que tu n’es pas entré.
Dors ! — Et dans un manteau de laine épaisse et teinte
Le chef Kenanéen s’étendit, et sans crainte,
A l’abri des serments par deux fois répétés,
S’endormit. Et Iaël veillait à ses côtés.

Le jour tombait. Le bruit lointain de la mêlée
S’apaisait et mourait dans la nuit étoilée.
Les troupeaux de Héber, réunis à l’entour
Des enclos, vers les puits se pressaient à leur tour,
Tandis que, les crins droits, hennissaient les cavales.
Mais dans la tente obscure, Iaël, par intervalles,
Ecoutait s’épaissir le souffle du dormeur.
Puis tout se tut, appels des pâtres et rumeur
Des troupeaux assoupis, couchés dans l’herbe sombre.
Et Sisera dormait d’un lourd sommeil, dans l’ombre,
Sans qu’aucun mouvement fît onduler un pli
Du manteau rude épars sur son corps affaibli.
Nul rêve, ni l’armée innombrable et détruite,
Ni l’horreur du combat sans pitié, ni la fuite,
Ni le glaive à ses reins, ni son sang épuisé,
Ne trouble le repos où gît, comme écrasé
De fatigue et d’effroi, le guerrier morne et pâle,
Dont la bouche est ouverte ainsi que dans un râle.

Soudain, comme un chasseur prudent et sans témoin,
Iaël s’est redressée et marche vers un coin
Solitaire, où, massifs, au ras des toiles jointes,
Luisaient des pieux de fer aiguisé, dont les pointes
Contre les tourbillons et les assauts du vent
Fixaient dans le sol dur la tente au pli mouvant.
Elle arrache un des pieux ; d’une main, sous sa robe,
Comme fait un voleur nocturne, elle dérobe
Un lourd marteau d’airain ; et sans hâte et sans peur,
Telle qu’un ouvrier vers un secret labeur,
Glisse, à pas étouffés, dans l’ombre solennelle
Où seul vibre l’éclair vengeur de sa prunelle.
Pour le meurtre nouveau la force d’Iahvé
D’une mâle vigueur gonfle son bras levé.
Elle brandit la masse et, serrant les mâchoires,
Dans la tempe du chef, parmi les mèches noires,
Enfonce, d’un seul coup, le pieu de fer rouillé.
Tous les os sont rompus ; et le sable mouillé
Boit le sang furieux qui bouillonne et s’épanche.
La cervelle fumante, en nappe rouge et blanche.
Coule du front béant, horriblement percé :
L’oreille se déchire, et de l’œil convulsé
De sombres pleurs visqueux ruissellent sur la face.

Mais Elle, la lionne et l'orgueil de sa race,
Baignant ses pieds souillés dans le sang répandu,
S’acharne et frappe encor le cadavre étendu.
La femme au cœur viril, assouvissant sa haine,
Ainsi qu’un bûcheron qui fend le tronc d’un chêne.
Pousse à coups redoubles l’irrésistible pieu
Dans le crâne éclaté, troué par le milieu,
Et cloue, en un torrent de pourpre intarissable,
Comme un fauve abattu, Sisera sur le sable.

Alors Baraq passa. Sur le seuil ruisselant,
Tranquille, Iaël sortit, qui, de son bras sanglant,
Tenant haute une torche à la tueur flottante,
Releva devant lui la porte de la tente :
Et, dans le calme orgueil du meurtre consommé,
Heurtant de son pied nu le corps inanimé,
Cria : — Ne cherche pas ! Entre, ô Chef, et regarde !
Vois le Guerrier muet et la tête hagarde
Où s’enracine encor le pieu que j'ai planté.
Béni soit Élohim dans son éternité ! —

Or à sa voix les fils des tribus exultèrent,
Et ce soir-là Baraq et Debora chantèrent :

— Puisque pour la vengeance Israël s’est levé,
Puisque dans le péril son cœur n’eut point d’alarmes,
Puisque les Chefs offerts ont agité leurs armes,
Sur terre et dans les cieux, bénissez Iahvé !
Béni soit Iahvé ! Princes, ouvrez l’oreille !
Rois, écoutez le Psaume, aux lèvres de l’Abeille,
Eclater dans l’aurore et monter dans la nuit !
Car je glorifierai l’Élohim de mes pères
Et le Libérateur qui frappe et qui détruit
Nos ennemis joyeux dans leurs cités prospères.

Quand les sables d’Edom, quand les monts de Séir,
Sur la poussière en feu, sur la cime âpre et nue,
Comme un astre du soir, Seigneur ! t’ont vu jaillir,
Le sol épouvanté frémit ; et dans la nue
Les outres de la pluie ont rompu tous leurs sceaux.
Devant toi s’est crevé, comme un rempart sans force,
Le réservoir antique où s’engouffraient les eaux,
Et la terre ébranlée a fendu son écorce.
Dans le désert jaloux des cieux que tu soumets,
Tu voles comme un aigle au-dessus des abîmes.
Tu parais, ô Seigneur ! et sous tes pieds sublimes
Les montagnes de marbre abaissent leurs sommets !

Chantez ! L’effroi subit hantait les fondrières
Des chemins effacés, comme aux jours de Schamgar.
Sur les chemins perdus, dans les larges ornières,
Au pas égal des bœufs ne roulait aucun char.
Et les Mâles en pleurs, courbés de lassitude,
Loin des champs sans moissons et des bourgs dévastés,
Ainsi que des vieillards, avec la multitude,
S’écrasaient en hurlant aux portes des cités.
Israël ! tes guerriers, pareils à des esclaves,
Tremblaient, s’humiliant sous le bâton des Rois.
Où donc couraient les Forts ? Où donc fuyaient les Braves ?
Où luisait une épée et sonnait un carquois ?
Car ta race, ô Seigneur ! ayant, parmi les races,
Choisi des Élohim pétris d’impurs limons,
A l'ombre des pins noirs, dansait devant les faces
Des Elohim nouveaux adorés sur les monts.

Mais moi, moi Debora, je parais et me dresse
Comme une mère en deuil, au milieu des tribus.
J’ai relevé leurs cœurs au temps de la détresse,
Et réveillé tes fils endormis dans l’ivresse
Et le vomissement des vins qu’ils avaient bus.

O vaillants d’Israël ! ô peuple, offrant sans crainte
Ta chair en holocauste au Dieu qui t’a sauvé !
O générations, foule innombrable et sainte,
Sur terre et dans les cieux bénissez Iahvé !
O vous, qui sur le dos des ânesses luisantes
Passez par nos chemins, voyageurs anxieux,
Vous qui siégez au bord des sources jaillissantes,
Bénissez Iahvé sur terre et dans les cieux !
En tous lieux, sur les monts, sur les eaux, dans les plaines,
Plus haut que la trompette et que le tympanon,
Que la voix de la flûte aux bassins des fontaines,
Bénissez sa justice et bénissez son nom !

Surgis, ô Debora ! Baraq, debout près d’Elle,
Compte pour Élohim le monceau des frappés,
Et chasse devant Lui, comme un troupeau rebelle,
Tes captifs, trébuchant sur leurs orteils coupés !
Ils sont venus, pareils à des aigles rapides,
Joyeux et combattant des serres et du bec,
Ceux de Bèn-iamin et les fils intrépides
Des pasteurs d’Ephraïm, errants dans Amaleq.
Ils sont venus vers toi, les Scribes et les Sages,
Les Chefs de Zeboulon, les Juges de Makir,
Les puissants d’Issakar qui tournent leurs visages
Vers le rude combat et marchent sans faiblir.

Mais lorsque Naphthali vole et se précipite,
Auprès de ses torrents comme un pâtre en repos,
Reouben est assis et Reouben hésite.
Dans les enclos fermés que la montagne abrite,
Auprès de ses torrents, en gardant ses troupeaux,
Reouben est assis et Reouben hésite.
Immobile et pensif, Gad se repose en paix,
Au bord de l’Iarden qu’ombragent les platanes.
Pourquoi Dan reste-t-il, avec des courtisanes,
Ainsi qu’un étranger, près des vaisseaux épais ?
Là-bas, se partageant la côte occidentale,
Jusqu’à Zidôn la Grande où vient mourir la mer,
A jamais retranché de la tribu natale,
Dans ses ports défendus à quoi s’attarde Ascher ?
Comme un âne rétif et craignant les obstacles,
Leur cœur s’est détourné du peuple fraternel.
— Maudissez les repus dans leurs sourds tabernacles,
Et maudissez Méroz ! — a rugi l’Éternel.

Les Rois de Kenaan ont envahi les cimes ;
Les guerriers sont tombés sur les berges du Lac.
Aux puits de Meguiddo s’entassaient les victimes,
Et les corps des percés autour de Thaanak.
Mais contre Sisera, dans les hauteurs sans voiles,
Les étoiles du ciel ont combattu pour nous.
Elles ont combattu, les célestes étoiles,
Les Rois sans boucliers, écrasés sous leurs coups.
Et les cadavres froids ont obstrué les ondes
Du Qischon irrité, refluant dans son cours.
Tu les engloutissais dans tes eaux furibondes,
Qischon tumultueux, Torrent des anciens jours !

Enclos de Çaanim, abris secrets, ô tentes,
Où les femmes, le soir, chantent des chants en chœur,
Que parmi les tribus, parmi vos habitantes,
Soit à jamais bénie Iaël, au bras vainqueur !
Sisera qui fuyait entra dans sa demeure ;
Il a cherché de l’eau, comme un cerf poursuivi.
Elle a donné du lait et présenté du beurre,
Dans sa plus belle coupe, au Chef qu’elle a servi.
Sisera confiant s’endormit devant elle :
Mais elle a pris la masse ainsi qu’un ouvrier.
Chantez ! la tempe éclate et le sang chaud ruisselle ;
Le pieu qu’elle enfonça tremble au front du Guerrier !

Ta mère, ô Sisera ! qui s’inquiète et veille,
Monte sur le toit plat de sa haute maison,
Interroge, regarde et prête en vain l’oreille
Au bruit des chars de fer roulant à l’horizon.
—- Pourquoi mon premier-né, depuis des jours sans nombre,
A dit ta mère en pleurs, par le chemin connu,
Avec ses chariots retentissant dans l’ombre,
Vers les murs d’Haroscheth n’est-il pas revenu ? —
— Le Chef s’attarde, ô mère ! ont répondu les femmes,
A choisir son butin, à charger son trésor,
Les robes aux longs plis, la pourpre aux fines trames,
Les tissus colorés où brillent des fils d’or,
Les vierges d’Israël, aux lèvres amoureuses,
Qui laissent sur leurs seins flotter leurs cheveux bruns,
Celles qu’il conduira, dans ses chambres joyeuses,
Vers le lit nuptial, au milieu des parfums ! —

Qu’ainsi tes ennemis tombent sous ta Victoire,
Seigneur ! Mais dans les temps ton Elu surgira,
Comme un soleil levant qui monte dans sa gloire ! —

Tels, le soir, ont chanté Baraq et Debora.

Collection: 
1873

More from Poet

 
Il est né. Les torrents ont bondi d’allégresse
Et les eaux dans leur cours ont reflué vers Lui.
La terre aux prés nombreux contemple avec ivresse
Le nouveau firmament où le soleil a lui.

Il est né, le Très-Saint, le Pur, le Premier Prêtre,
Le...

 
27. — Le Roi commença et dit : — N’est-ce
pas là cette grande Babylone que j’ai bâtie pour
la demeure de ma Royauté, dans ma grande force»
et pour la gloire de ma magnificence.

38. — Et la parole était encore dans la bouche
du Roi, qu’une...

 
C’était sur la Montagne interdite et sacrée.
Auprès de quels volcans, sous quel astre, en quel lieu,
Nul ne sait où plongeait cette cime ignorée
Dans l’air encor vibrant du souffle épars de Dieu.

Comme un phare allumé, son faîte solitaire
Dépassait la nuée...

 
Je séjournerai au milieu des fils d’Israël et
je n’abandonnerai point mon peuple Israël.

Ainsi Salomon bâtit la Maison du Seigneur
et l’acheva.

III Rois, VI, 13-14.

... Il ne restera pas pierre sur pierre qui ne
soit renversée.

...

 
Zôroastrès le premier, sur les montagnes
qui avoisinent la Perse, consacra un
antre naturel, fleuri et arrosé par
des sources, en l’honneur de
Mithras, créateur et père de toutes
choses. Pour lui, l'antre était l’image
du monde organisé par...