Les rats du cimetière proche,
Midi sonnant,
Bourdonnent dans la cloche.

Ils ont mordu le cœur des morts
El s’engraissent de ses remords.

Ils dévorent le ver qui mange tout
Et leur faim dure jusqu’au bout.

Ce sont des rats
...

Le cimetière aux violettes
Embaume tous les alentours.
Les lézards y font mille tours
Au parfum de ses cassolettes.

Que de libellules follettes
Y sont vaines de leurs atours !
Le cimetière aux violettes
Embaume tous les alentours.

Et, champ de...

Le jour fuit ; de l’airain les lugubres accents
Rappellent au bercail les troupeaux mugissants ;
Le laboureur lassé regagne sa chaumière ;
Du soleil expirant la tremblante lumière
Délaisse par degrés les monts silencieux ;...

Poet: Thomas Gray

 
À mes frères aînés, écoliers éblouis,
Ce qui suit fut conté par mon oncle Louis,
Qui me disait à moi, de sa voix la plus tendre :
— Joue, enfant ! — me jugeant trop petit pour comprendre.
J'écoutais cependant, et mon oncle disait :

— Une bataille, bah !...

Poet: Victor Hugo

Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes ;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
Ô récompense après une pensée
Qu’un long regard sur le calme des dieux !

Quel pur...

Poet: Paul Valéry

XIV

La foule des vivants rit et suit sa folie,
Tantôt pour son plaisir, tantôt pour son tourment ;
Mais par les morts muets, par les morts qu’on...

Poet: Victor Hugo

Toute chose, ici-bas, cherchant Dieu comme un pôle,
Se tourne, en frémissant, vers son dôme éternel :
Élancé dans les airs, le mont, sur son épaule,
Comme un pavillon bleu porte le vaste ciel.

Le cèdre du Liban, loin de la roche nue,
Pousse toute sa sève à flots...

 
Dans le vieux cimetière, où cette chaude pluie
     Sur l'aubépine en fleurs
A versé, dans un flot que le soleil essuie,
     Des parfums et des pleurs ;

 Au coucher du soleil, dans le vieux cimetière
     Où, sur chaque tombeau,
Des bouquets de...

Qu’est-ce que le tombeau ? — Le vestiaire où l’âme,
Au sortir du théâtre et son rôle joué,
Dépose ses habits d’enfant, d’homme ou de femme,
Comme un masque qui rend un costume loué !

À la morne chartreuse, entre des murs de pierre,
En place de jardin l’on voit un cimetière,
Un cimetière nu comme un sillon fauché,
Sans croix, sans monument, sans tertre qui se hausse :
L’oubli couvre le nom, l’herbe couvre la fosse ;
La mère ignorerait où son...