Le Passé, c’est un cher enseveli qu’on pleure
Que nous aimons surtout maintenant qu’il est mort,
Et qui nous fait songer, à travers un remords,
Au temps où nous vivions dans la même demeure.

Vers l’azur où s’en vont les âmes des oiseaux,
Vers l’azur a monté...

Longuement poursuivi par le spleen détesté,
Quand je vais dans les champs, par les beaux soirs d’été.
Au grand air rafraîchir mes tempes,
Je ris de voir, le long des bois, les fiancés
...

 
Parfois à mon Passé je vais dire à l’oreille :
« Je ne suis pas heureux, parlons des premiers jours. »
Et le dormeur couché que ma prière éveille
Se dresse avec lenteur en frottant ses yeux lourds.

Puis joyeux, rajustant ses printaniers atours,
Encore un...

 
        I. Sur le Mode majeur

    Toi qui m’as oubliée aujourd’hui, qui fus mienne
    Cependant, viens dans la maison aérienne
    Du songe et du passé.

    Il y demeure un soir doux au regard lassé.
    Les chambres aux plafonds creusés comme les...

XVI

C’était un grand château du temps de Louis treize.
Le couchant rougissait ce palais oublié.
Chaque fenêtre au loin, transformée en fournaise,...

Poet: Victor Hugo

 
SUR l’amant et sur la maîtresse,
L’Aube épanche un jour enchanté,
Et le temps semble à leur ivresse
Le seuil d’or d’une éternité.

Et le premier frisson des brises,
Baisant leurs fronts silencieux,
Emporte leurs âmes surprises,
D’une aile égale...

 
Avec des mains de haine et de colère, Amour !
J’ai rompu rudement à mon genou farouche
Le beau cep qui porta la grappe dont toujours
Le goût voluptueux se ravive à ma bouche ;

Et j’ai fait, tout ce jour, des treilles de ma vie
Brûler le sarment sec et la...

 
Passé, matins riants, bienheureuses années,
Candeurs des jours éteints, illusions fanées,
Ah ! pour vous ressaisir, vous que nous pleurons tant,
Ah ! qui donc ne voudrait redevenir enfant !
Comme ils sont loin déjà, les jours de mon enfance !
La vie en moi s...

 
Déjà ils se lèvent, déjà ils se raniment : je revois mes amis
éteints ; ils sont assemblés dans Lora, comme ils l’étaient dans un
autre temps.... O mes amis, que vous êtes changés !...
OSSIAN.

Verts gazons où fleurit la blanche marguerite,
...

Poet: Amable Tastu