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    ………Un père est un don précieux
    Qu’on n’obtient qu’une fois de la bonté des cieux.
    (Ducis)

    Ô l’amour d’une mère ! amour que nul n’oublie !
    Pain merveilleux qu’un Dieu partage et multiplie !
    Table toujours servie au paternel foyer !
    Chacun en a sa part, et...

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    I

    Le Salaze a vu les orages
    Cent fois, d’un vol impétueux
    S’abattre du sein des nuages
    Sur son sommet majestueux.
    Vaine fureur ! rage inutile!
    Le Piton géant de mon île
    Opposait sa face immobile
    Aux coups des autans furieux ;
    Vainqueur des vents et du tonnerre,
    Il voyait passer leur colère,
    Ses pieds forts toujours dans...

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    Souvent triste et rêveur, sur un roc solitaire
    Je m’assieds en portant mes regards sur la terre,
    Et des pleurs tombent de mes yeux.

    C’est qu’alors la douleur et présente et passée,
    De son voile de deuil ombrageant ma pensée,
    Courbe mon front silencieux.

    Puis mon regard s'élève à la voûte céleste :
    J'y retrouve l'ami, le seul ami qui reste...

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    De lumière et d’obscurité,
    De néant et de gloire étonnant assemblage,
    Astre fatal aux rois comme à la liberté ;
    Au plus haut de ton cours porté par un orage,
    Et par un orage emporté,
    Toi, qui n’as rien connu, dans ton sanglant passage,
    D’égal à ton bonheur que ton adversité ;

    Dieu mortel, sous tes pieds les monts courbant leurs têtes
    T’...

  • Les Droits de l’Homme avaient tracé
    Son nouvel orbite à la terre.
    Ton aventure militaire
    ...


  • ...

  • Comment, mon très obscur et très cher homonyme,
    En un recueil de vers fait par un anonyme
                Dont je suis l’heureux possesseur,
    Frondant de tes voisins la grasse platitude,
    Ai-je vu ce sonnet d’une fière attitude,
                Ô Nicolas Le Vavasseur ?

    Gueux comme Colletet, tes odes peu savantes
    Cherchaient, à son exemple, à charmer les...

  • Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
    Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?
    L’amour, vous le savez, cause une peine extrême ;
    C’est un mal sans pitié que vous plaignez vous-même ;
    Peut-être cependant que vous m’en puniriez.

    Si je vous le disais, que six mois de silence
    Cachent de longs tourments et des vœux insensés :
    ...

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          Odette, vos cheveux vermeils
          Ont le jaune éclat des soleils
          Parmi les moissons enchantées,
          Et caressent en nappes d’or
          Vos tempes plus blanches encor
          Que des étoiles argentées.

          Quand l’aurore rose à demi
          Se joue et frissonne parmi
          Cette douce toison fatale,
          De pâles et...

  • XXX

    Un jour l’ami qui reste à ton cœur qu’on déchire
    Contemplait tes malheurs,
    Et, tandis qu’il parlait, ton sublime sourire
    Se mêlait à ses pleurs :

    I

    "Te voilà donc, ô toi...