Au citoyen Élie MAY.

Le peuple sent qu’il est trahi,
C’est trop aboyer à la lune.
L’Hôtel de Ville est envahi,
Paris, proclame ta Commune !

A-t-on pris à Sainte-Périne
Tous ces dictateurs impotents ?
Leur ton dolent, leur voix chagrine...

 

AU soleil, le matin, les arbres sont en or ;
Octobre leur a fait des feuilles précieuses
Qui tremblent à la brise et, toujours anxieuses,
Craignent le vent d’automne en qui passe la mort.

C’est l’immobilité maintenant qu’elles aiment,
Ou, venant à l’entour...

Le soleil s’est levé rouge comme une sorbe
Sur un étang des bois : — il arrondit son orbe
Dans le ciel embrumé comme un astre qui dort ;
Mais le voilà qui monte en éclairant la brume,
Et le premier rayon qui brusquement s’allume
A toute la forêt donne des feuilles d...

 
Battez, bruyans tambours, battez de rive en rive.
Il paroît, c’est lui-même ; il avance, il arrive :
Oui, c’est lui. Je le vois sur les monts d’alentour :
Battez, et de Bacchus annoncez le retour.
Éveillez-vous, buveurs, hâtez-vous ; le tems presse,
Hâtez-...

 
Le ciel est tout couvert de nuages marbrés.
L’écho vibre au lointain comme un bronze d’alarmes.
Chaque nuit le gel mord les rameaux diaprés,
Et les feuilles des bois tombent comme des larmes.

Il vente, il grêle, il pleut. Les lourds torrents gonflés
Dans...

 
Avant que le froid glace les ruisseaux
Et voile le ciel de vapeurs moroses,
Écoute chanter les derniers oiseaux,
Regarde fleurir les dernières roses.

Octobre permet un moment encor
Que dans leur éclat les choses demeurent ;
Son couchant de pourpre et...

 

ADIEU, beau jour d’automne au firmament si bleu,
Feuilles brunes encore à l’arbre, hier, adieu !
Le vent froid passe avec des plaintes adoucies,
Et les petits oiseaux ont des âmes transies
Sur le pavé sonore on entend fuir les pas :
L’heure marche, elle...

 
Le torrent a franchi ses bords
Et gagné la pierraille ocreuse ;
Le meunier longe avec efforts
L’ornière humide qui se creuse.
Déjà le lézard engourdi
Devient plus frileux d’heure en heure ;
Et le soleil du plein midi
Est voilé comme un œil qui...

 
Aux jours où les feuilles jaunissent,
Aux jours où les soleils finissent,
Hélas ! nous voici revenus ;
Le temps n’est plus, ma-bien-aimée,
Où sur la pelouse embaumée
Tu posais tes pieds blancs et nus.

L’herbe que la pluie a mouillée
Se traîne...