Roi, le seul vrai roi de ce siècle, salut, Sire,
Qui voulûtes mourir vengeant votre raison
Des choses de la politique, et du délire
De cette Science intruse dans la maison,

De cette Science assassin de l’Oraison
Et du Chant et de l’Art et de toute la Lyre,
Et...

 

O toi dont la science et le constant effort
Ont si souvent vaincu la douleur et la mort,
O cerveau puissant et fertile,
De l’univers qui souffre obstiné bienfaiteur,
Pardonne si ma voix interrompt, ô Pasteur,
Un instant ton travail utile !

Le genre...

 

Lydie, es-tu sincère ? Excuse mes alarmes :
Tu t'embellis en accroissant mes feux ;
Et le même moment qui t'apporte des charmes
Ride mon front et blanchit mes cheveux.

Au matin de tes ans, de la foule chérie,
Tout est pour toi joie, espérance, amour ;...

 
Lydia, dic, per omnes, etc.
(HOR., Lib. 1, ode VIII.)

Au nom des Dieux dont tu te ris,
Lydie, en ta folle tendresse,
Veux-tu donc perdre Sybaris ?
Dans l’amour dont il est épris
Va-t-il consumer sa jeunesse ?
Pourquoi n’a-t-il que...

Poet: Victor Hugo

HORACE

Lorsque je t’avais pour amie,
Quand nul jeune garçon, plus robuste que moi,
N’entourait de ses bras ton épaule arrondie,
Auprès de toi, blanche Lydie,
J’ai vécu plus joyeux et plus heureux qu’un roi.

LYDIE

Quand pour toi j’...

HORACE

Du temps où tu m’aimais, Lydie,
De ses bras, nul autre que moi
N’entourait ta gorge arrondie ;
J’ai vécu plus heureux qu’un roi.

LYDIE

Du temps où j’étais ta maîtresse,
Tu me préférais à Chloé ;
Je m’endormais à ton côté...

 
Si j'ai conduit, souvent, la Muse loin des villes,
Amoureux du désert et des sentiers secrets ;
Si j'enlaçais, hier, dans mes loisirs tranquilles,
L'olivier de Provence au chêne du Forez ;

Si j'ai trop écouté l'esprit des solitudes ;
Si, des sapins neigeux...

Je ne m’attendois pas d’estre loüé de vous ;
Cet honneur me surprend, il faut que je l’avoüe :
Mais de tous les plaisirs le plaisir le plus doux,
C’est de se voir loüé de ceux que chacun loüe.

 
Oui, je pleure en ce jour, comme au milieu des chaînes
Les enfants d'Israël, sur les bords odieux
Où les tenaient captifs leurs vainqueurs orgueilleux,
Pleuraient pour adoucir leurs peines.

Comme la leur, ma lyre, aux arbres de ces bords,
Muette aux chants...

 
O patrie ! ô doux nom que l’exil fait comprendre !
(C. DELAVIGNE.)

Le rivage natal est un si doux lien !
Pourquoi si tout ici surpasse notre envie
De relais en relais tourmenter une vie ?
      Pourquoi changer quand on est bien ?
(MÉRV...