Comme un agonisant caché, les lèvres blanches,
Sous les draps en sueur dont ses bras & ses hanches
Soulèvent par endroits les grands plis distendus,
Au fond du bloc, taillé brusquement comme un arbre,
On devine, râlant sous le manteau de marbre,
Le géant qu’il...
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Sur l’ais noir incrusté de nacre orientale, Une arabesque bleue aux rinceaux de carmin, |
C’est le soir, le couchant allumant ses fournaises |
Sur le fleuve d’oubli, feuillages d’or séchés, Mordons à belles dents aux fruits sur nous penchés ; |
Sakhar, fils de Sharîd, homme plein de vaillance, Sa femme, qui le soigne & qui le quitte à peine, |
Mon esprit, comme un somnambule, Dans les ténèbres je vois clair : |
Je veux, comme un artiste amoureux des émaux, Sur le fond de médaille, à travers les rameaux, |
Qu’elle est belle avec ses grands yeux, Neige blanche des hauts sommets, |
Refleuris sous mon front, ô fleur de volupté, L’amour des Cieux a fait chaste ta nudité : |
Tout dort. Les ponts avec le gaz de leurs lanternes Voyez, se découpant sur les nuages ternes, |