À Luigi Gualdo.
J’étais assis devant la mer sur le galet.
Sous un ciel clair, les flots d’un azur violet,
Après s’être gonflés en accourant du large,
Comme un homme accablé d’un fardeau s’en décharge,
Se brisaient devant moi,...
À Luigi Gualdo.
J’étais assis devant la mer sur le galet.
Sous un ciel clair, les flots d’un azur violet,
Après s’être gonflés en accourant du large,
Comme un homme accablé d’un fardeau s’en décharge,
Se brisaient devant moi,...
Ma chère, tu cueillais, en riant aux échos,
Des gerbes de bleuets et de coquelicots.
O journée en plein air, adorable et trop brève !...
Et, dans le large lit d’auberge où j’ai dormi
En sentant, prés du mien, battre ton cœur ami,
Pendant toute la nuit, j’ai...
Viens ! Je t’aime ! Rentrons. La promenade est faite.
La claire nuit de juin vient d’allumer ses feux ;
Le clocher du gros bourg, où nous logeons tous deux,
Se rapproche, et la lune en argente le faîte.
Regagnons lentement l’auberge, où l’on apprête
La...
Le Fils du Ciel laboure une fois dans l’année.
Pour remplir ce devoir, à la date ordonnée,
Un jour, Kang-Hi, le sage empereur, se courbait
Sur un soc attelé de bœufs blancs du Thibet.
Sans voir la foule immense et de loin accourue,
L’illustre Taï-Tsing...
Pour aimer une fois encor, mais une seule,
Je veux, libertin repentant,
La vierge qui, rêveuse aux genoux d’une aïeule,
Sans m’avoir jamais vu m’attend.
Elle est pieuse et sage, elle dit ses prières
Tous les...
J’ai fait ce rêve. J’étais mort.
Une voix dit : — Ton âme impie,
En un très-misérable fort,
Va revivre afin qu’elle expie.
Dans le bois qu’octobre jaunit
Et que le vent du nord flagelle,
Deviens le passereau sans nid.
— Merci. Je vais voler vers...
À Paul Dalloz.
I
Lecteur, à toi ces vers, graves historiens.
De ce que la plupart appelleraient des riens.
Spectateur indulgent qui vis ainsi qu’on rêve,
Qui laisses s’écouler le temps et trouves brève
Cette succession de printemps et d...
Comme les prêtres catholiques,
Sous les rideaux de pourpre, autour
De la châsse où sont les reliques,
Brillent, dans leur mystique amour,
Les longs cierges aux flammes pures,
Fauves la nuit, pâles le jour,
Qui jettent des lueurs obscures
Sur...
Bonjour, lecteurs. On me propose
Et j’accepte, – oh ! les étourdis !
De vous parler tous les lundis
Et même pas toujours en prose.
La causerie est cependant
Chose insaisissable et légère
Ainsi que l’ombre passagère
D’un nuage sur un étang.
...
Dans la paisible rue où je passe souvent,
Un jour d’hiver, devant la porte d’un couvent,
Je vis avec fracas, s’arrêter des carrosses.
Tous les chevaux portaient, ainsi que pour des noces,
Une rose à l’oreille ; et les laquais, poudrés
Et superbes, tout...