Avec les mille éclats de ses mille tonnerres,
Se glissant sous le sol, ou montant vers les cieux,
Avec tous ses marteaux,...
Émile Verhaeren
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LES USINES DE GUERREI
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Se regardant avec les yeux cassés de leurs fenêtres
Et se mirant dans l’eau de poix et de salpêtre
D’un canal droit, tirant sa barre à l’infini,
Face à face, le long des quais d’ombre et de nuit
Par à travers les faubourgs lourds
Et la misère en...L’usine vibre au loin, sous ses toits longs et lourds,
Parmi les terrains roux et les noires venelles ;
Et l’orage captif, qui roule et gronde en elle,
Fait trembler les carreaux aux fenêtres du bourg.Comme une bête étend sa ferme et souple échine,
Elle allonge sa...Au carrefour des abattoirs et des casernes,
Il apparaît, foudroyant et vermeil,
Le sabre en bel éclair sous le soleil.Masque d’airain, casque et panache d’or ;
Et l’horizon, là-bas, où le combat se tord,
Devant ses yeux hallucinés de gloire !...On le croyait fondateur de la ville,
Venu des pays clairs et lointains
Vers ceux d’Europe — avec sa pauvre crosse en main,
Et grand, sous sa bure servile.Pour se faire écouter il parlait par miracles,
En des clairières d’or, le soir, dans les...Un bloc de bronze où son nom luit sur une plaque.
Ventre riche, mâchoire ardente et menton gourd ;
Haine et terreur murant son gros front lourd
Et poing taillé à fendre en deux toutes attaques.Le carrefour, solennisé de palais froids,
D’où ses...Avec, devant les yeux, l’astre qu’était son âme
Par des chemins de rocs incandescents de flamme,
Il s’en était allé si loin vers l’inconnu
Que son siècle vieux et chenu,
Toussant la mort, au vent trop fort de sa pensée,
L’avait férocement enseveli...Mon cœur? — Il est tombé dans le puits de la mort.
Et sur le bord de la margelle
Sur le bord de la vie et de la margelle
J’entends mon cœur lutter, dans le puits de la mort.— Le silence est effrayant —
Comme un morceau de gel
La lune...Comme enfermés et secouésEn un sac invisible,
Une ronde de moucherons
Tourne dans le soleil.L’après-midi finit : l’air est vermeil.
Ainsi que de longues glissoires d’or,
Des bandes de clarté obliques
Passent entre...Son grand cœur orageux tonnait en ses paroles
Et ceux qui l’écoutaient se taisaient devant lui.Il n’importait que l’hyperbole
...