Ô race humaine aux astres d’or nouée,
As-tu senti de quel travail formidable et battant,
Soudainement, depuis cent ans,
Ta force immense est secouée ?
Du fond des mers, à travers terre et cieux,
Jusques à l’...
Les passions d’éveil et de savoir ? — Vidées.
Alors, viens voir ton bel ange gardien, le tien,
Qui lentement s’assied sur tes tombeaux d’idées.
Il te parle, très doucement, de l’autrefois ;
Écoute : et les saluts, jadis, à l’oratoire,
Et les Noël et les Pâques et...
Mon esprit triste, et las des textes et des gloses,
Souvent s’en va vers ceux qui, dans leur prime ardeur,
Avec des cris d’amour et des mots de ferveur,
Un jour, les tout premiers, ont dénommé les choses.
Ne sachant rien,
Ils découvraient en s’exaltant
La...
Là-bas, cette existence en noir de grandes vieilles,
Par les enclos en noir et les porches d’église,
Cette existence et de prières et de veilles,
Le soir, sous leurs mantes en noir, qu’immobilise,
Et pendant des heures et des heures, l’extase
Au pied d’un ostensoir...
Et le désir des héritiers
Est qu’on vende, jusqu’au dernier,
Aux volantes enchères,
Les meubles familiers
Du vieux notaire.
Sur la bruyère longue infiniment.
Voici le vent cornant Novembre,
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent
Qui se déchire et se démembre,
En souffles lourds, battant les bourgs,
Voici le vent.
Le vent sauvage de Novembre.
Aux...
LE VENT
À chaque angle, par chaque fente,
Sous les averses,
Les glaives nus du vent...
Sous une tente ouverte à l’air,
S’assoient les gais vanniers,
Mêlant les osiers rouges
Aux clairs osiers
De leurs paniers.
L’or migrateur qui passe où s’exalte la force
Avait choisi jadis, en son vol arrogant,
Pour double colombier glorieux, Bruge et Gand,
Dont les beffrois dressaient, au grand soleil, leurs torses.
Les deux cités dardaient un pouvoir inégal,
Mais un égal orgueil vers...
LE VALET DE CŒUR
Un valet rouge est aperçu.
« Toi, l’As, pourquoi l’avoir...