• MON amour, tu te plains qu’avec le coloris
    Dont les camélias décorent leur pétale,
    Ils n’offrent nulle odeur à l’amateur surpris
    Qui rêvait un parfum d’essence orientale.

    Ayant de leur éclat admiré tout le prix,
    Tu n’en gémis que plus de cette loi fatale
    Qui sur le rossignol jette un plumage gris
    Et qui veut que, plein d’or, le paon rauque s’étale....

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    Dans le boudoir tendu de choses de Malines
    Tout est désert ce soir, Emmeline est au bal.

    Seuls, des Camélias, en un glauque bocal
    Ferment languissamment leurs prunelles câlines.

    Sur des onyx épars, des bijoux et des bagues
    Croisent leurs mains reflets dans des boîtes d’argent.

    Tout pleure cette Absente avec des plaintes vagues.
    Le...

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    Ô désolation, ô misère profonde !
    Désespoir éternel pour les âmes du monde !
    Sol de Jérusalem, que tant d’hommes pieux
    Ont baigné de sueur et des pleurs de leurs yeux ;
    Sainte terre enlevée aux monts de la Judée,
    Et du sang des martyrs encor tout inondée ;
    Sainte terre des morts qui portas le sauveur,
    Toi, que tout front chrétien baisait avec...

  • C’était l’heure où la terre appartient au soleil,
    Où les chemins poudreux luisent d’un ton vermeil,
    Où rien n’est confondu dans l’aride campagne,
    Où l’on voit les troupeaux couchés sur la montagne,
    Et le pâtre bruni, dans les plis d’un manteau,
    Dormir nonchalamment près d’un rouge tombeau ;
    L’heure aux grands horizons, l’heure où l’ombre est mortelle
    ...

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    C’était l’heure où la terre appartient au soleil,
    Où les chemins poudreux luisent d’un ton vermeil,
    Où rien n’est confondu dans l’aride campagne,
    Où l’on voit les troupeaux dormir sur la montagne,
    Et le pâtre robuste avec ses beaux chiens blancs
    Étaler auprès d’eux ses membres nonchalants,
    L’heure aux grands horizons, l’heure où l’ombre est mortelle...

  • Can lo dous temps comensa
    E pareis la verdura
    E.l mons s’esclair’ e gensa
    E tot cant es, melhura,
    Chascuna creatura
    S’alegra per natura.
    Eu sols fatz estenensa
    De far envezadura.

    En aspra penedensa
    Sui, s’a lonjas me dura,
    Qu’en tal ai m’entendensa,
    Don nulhs bes no m’agura
    Tot’ ai meza ma cura
    En cor de peira dura...

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    Can vei la lauzeta mover
    De joi sas alas contra’l rai,
    Que s’oblid’ e’s laissa chazer
    Per la doussor c’al cor li vai,
    Ai! Tan grans enveya m’en ve
    De cui qu’eu veya jauzion!
    Meravilhas ai, car desse
    Lo cor de dezirer no’m fon

    Ailas! Tan cuidava saber
    D’amor, e tan petit en sai,
    Car eu d’amar no’m posc tener
    Celeis don...

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    Sur ce palmier qui te balance,
    Dors, tendre fruit de mon amour ;
    Mes bras, quelques instants, ont porté ton enfance,
    Ce fragile palmier te soutient à son tour ;
    Ainsi me berçait l’espérance.
    Dors en paix sur ce frêle appui.
    Si le vent vient gémir sur ta tombe légère,
    Le vent te dira que ta mère
    Gémit sans cesse comme lui.
    Aussi...

  • Paroles : Alexis Bouvier
    Musique : Joseph Darcier
    Editeur : Vieillot

    Cette chanson a été rendue célèbre par la Commune de Paris en 1871.

    Dans la vieille cité française
    Existe une race de fer,
    Dont l’âme comme une fournaise
    A de son feu...

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    J’ai lu dans quelque auteur qu’un prince de Lydie,
    Candaule, cet époux de sa femme orgueilleux,
    Comme elle était, un soir, par le somme engourdie,
    Fit demander Gygès, son favori joyeux.

    Levant le dernier voile, avec sa main hardie,
    Il découvrit un corps fait pour le lit des dieux,
    Et des genoux d’ivoire à la gorge arrondie
    L’étranger promena...