NOUS nous disions : quand le printemps
Ramènera dans son haleine
La splendeur des lys éclatants
Et l’allégresse de la plaine.

O printemps qui ne reviens pas !
Quand du bout d’azur de ton aile
Tu réveilleras sur nos pas
L’âme des choses...

 
Et le vieillard finit en disant : « Gloire à Dieu !
Dieu, seul commencement, seule fin, seul milieu,
Seule explication du ciel et de la terre,
Seule clef de l’esprit pour ouvrir tout mystère ! »
Il étendit la main pour l’invoquer sur nous !
Nous pliâmes,...

Poet: Lamartine

La ruse n’en n’est pas nouvelle :
— Le vieux Conteur que j’ai cité
N’a jamais encore existé
Autre part que dans ma cervelle.
Tout ce que je vous en ai dit
Est pour donner à chaque conte
Que j’invente et que je...

 
O lampes des tombeaux, astres, feux symboliques
Allumés dans la nuit sereine où nous mourons,
Gazons qui fleurissez les humaines reliques,
Vous n’êtes pas encor tout ce que nous serons !

Grands bois debout dans l’ombre où naissent les mystères,
Nuages qui...

« O vents, disaient les flots, quand nous laisserez-vous
Dormir à notre gré d’un sommeil large et doux ?
Trêve à la fin, trêve d’orages !
Laissez-nous refléter dans notre clair miroir
...

 
Ô misère ! Misère !
Toi qui pris sur la terre
Encore toute en feu
L’homme des mains de Dieu ;

Fantôme maigre et sombre,
Qui, du creux du berceau
Jusqu’au seuil du tombeau,
Comme un chien suis son ombre,

Ô toi qui bois les pleurs
...


Les prophéties sont accomplies :
La joie est dans les cœurs,

L’Inspiration poétique souffle
Sur l’esprit de la Bretagne qui se développe.

Sur le dolmen, le serment est prononcé :
L’heure va sonner sans retard.

Je vois accourir Léménik à la...

 
Ainsi j’ai répandu mon âme devant toi
Dans un suprême élan de tendresse et de foi,
Être à jamais voilé, sans nom, fait de mystère !
Quand j’ai crié vers toi, ne pouvant plus me taire,
Je t’ai nommé Seigneur, Dieu juste, Dieu vivant,
Noms qui furent appris à...

 
A vous, puissans du monde, à vous, rois de la terre,
Qui tenez dans vos mains et la paix et la guerre,
À vous de décider si lassés de souffrir,
Les grecs ont pris le fer pour vaincre ou pour mourir :
Si du Tage au Volga, de la Tamise au Tibre,
L’Europe...

 
Eh bien ! mon cher lecteur, comment me trouvez-vous ?
D’être lu jusqu’au bout me jugez-vous indigne ?
Les plus sages, mon Dieu ! sont souvent les plus fous,
Et Kant sans déroger peut pêcher à la ligne.

Et puis, qui trop pleura, — ceci dit entre nous, —
...