Zoroastre, une nuit, reposait dans sa tente
Quand soudain retentit une voix éclatante
Qui le fit tressaillir à travers son sommeil.
« O juste, viens en aide au feu pur et vermeil !
Une Druje m’assaille, et je combats pour vivre.
Lève-toi ; car la cendre...
Maurice Bouchor
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ILes hommes aux yeux bleus, les guerriers de ma race
Vont s’offrir aux baisers du glaive sans cuirasse ;
Ils marchent dans leur sang généreux et vermeil.
Que mes frères sont beaux, quand brillent au soleil
Leurs cheveux teints de pourpre ou leur crinière... -
IViola, ton sourire et tes yeux caressants
Où le ciel curieux et ravi se reflète ;
Ton sourire et tes yeux, ma fraîche violette,
Chantent l’inaltérable amour que je pressens.O toi que j’entrevis à peine, ton sourire
Me parle de tendresse et d’... -
Seul et grave marchait le magnanime Hercule
A l’heure où dans le ciel flotte le crépuscule,
Et les pas du héros sonnaient sur le chemin.
Sûr de sa force, l'arc et les flèches en main,
Il allait châtier Eurytos dans sa ville.
N’ayant plus à subir de... -
À l’origine, seul, le Vide ténébreux
S’étendait sans limite et dans un froid silence
Quand soudain, plus furtifs qu’une lueur de lance,
Saignèrent dans la nuit des éclairs douloureux.Puis un frisson d’angoisse, un très faible murmure
Troubla les... -
Splendeur du sacrifice, Agni, feu pur et clair,
Puissant maître par qui la race humaine est grande,
Revêts ta forme auguste et brille comme hier ;
Puis vers les régions lumineuses de l’air,
Ami du monde, Agni, porte aux dieux cette offrande.Viens : le pâle...
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PRÉLUDEAinsi que la terre pâmée,
Ses cheveux fleuris dans le vent,
Vers le calme soleil levant
Exhale sa vie embaumée,Ainsi vers toi j’élèverai,
Dans l’azur de ton ciel mystique,
Le parfum de ce pur cantique
Par ton âme seule inspiré.... -
ITous, les Pères divins et les divines Mères,
Couples puissants par qui les êtres éphémères
Sont appelés à voir la lumière du jour,
Insaisissables dieux sans chair et sans contour,
Maîtres qu’on n’a point vus, souffles errants, génies
Des eaux, des... -
Je ne te connais pas, mon Dieu, mais je t’adore.Oui, j’ai cru t’entrevoir dans une ardente aurore,
Comme un soleil voilé de nuages de feu,
Et ce cri m’a jailli du cœur : Voilà mon Dieu !
Mais la rouge splendeur du ciel s’est effacée,
Et je suis seul avec... -
IL’universelle angoisse appelait un Sauveur.
Cette nuit-là, les saints priaient avec ferveur ;
Une voix caressante et pleine de mystère
Flottait sur les grands bois, les champs de riz, les eaux ;
Et très faible, sans même éveiller les oiseaux,
Un...