Lorsque Joseph d’Arimathie
Eut descendu le Christ raide, livide et froid,
Du sommet de la croix,
Et que la garde et que la foule étaient parties
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Ainsi, grand saint Vincent, c’est aujourd’hui ta fête.
Je l’eusse mieux aimée en un plus heureux mois.
Alors que nos coteaux défient toute épithète,
Plutôt qu’en ce mois de tempête.
Mais tu n’y peux rien,... -
Le voyage fut ride, et le péril fut grand.
Pourtant, après avoir, plus de deux mois durant,
Vogué dans les hasards de l’immensité fauve,
La petite flottille arriva saine et sauve
Auprès de bords perdus sous d’étranges climats…
— Terre ! cria la voix d’un mousse au haut des mâts.
C’était le Canada mystérieux et sombre.
Sol plein d’horreur tragique et... -
LA SAINT-PIERRE
Les poils luisants, les crins lavés,...Dès le matin, les chevaux plaquent
Leurs sabots lourds, parmi les flaquesDu vieux pavé.
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Échinocoque, trichocéphale-dispar,
Anguillule, amœba coli, lombricoïde
Ascarides, ankylostome nicobar,
Oxyure vermiculaire, balantide…
J’en passe et des meilleurs. Tels sont, mes chers enfants,
Entre mille autres, qui vivent à nos dépens,
Les vers intestinaux, les monstrueux reptiles,
Sans compter les crochus et virguleux bacilles,
Qui roDgent,... -
À l’heure où s’allonge le soir,
En automne, parmi les brumes,
Et qu’une à une
Les lanternes, sur le trottoir,
S’allument,
Les mantelets profonds et noirs
Des vieilles femmes de la ville,
Tantôt dans l’ombre ou la clarté,
Vont, à la file,
Vers les quartiers que tranquillisentLes églises.
...O toi vers qui mes sens allaient sans te connaître,
Tyran tant désiré qu’appelait tout mon être,
Par mon sang lourd d’amour si longtemps attendu,
Quand j’ai crié, vers toi qu’adorait mon génie,
Ma divine agonie,
O Phaon, c’est ta chair qui seule a répondu,Pour dompter de...
Quand les vents de Gwalarn soufflent avec furie,
Sur le dur continent, des effluves de mer,
Le vieil Arré geignant, millénaire manie,
Hume discrètement quelque parfum amer.Cet humble souvenir évoque la magie
Des temps audacieux d’avant l’âge de fer,
Où l’homme combattant sauvegardait sa vie,
Ne pouvant encourir que des rigueurs d’hiver.Mais l...
C’était un doux et grec satyre
De la plus haute antiquité.
Il avait son pays quitté
Quand la Fable eut fini d’y rire.Comment — me demanderez-vous —
Était-il seul de son espèce,
Alors que dans la nuit épaisse
Ses pareils gisaient tous tretous ?Je n’en sais rien. Et puis qu’importe ?
...O vierges qui goûtez la fraîcheur des fontaines,
Êtres de solitude avides d’infini,
Fuyez la Satyresse aux prunelles hautaines,
Au regard que l’éclat du soleil a terni.
Sa fauve chevelure est semblable aux crinières
Et son pas est le pas nocturne des lions.
Sa couche a le parfum...