•  
    Gloire à toi, chère France ! Oui, tu l’as, ta victoire.
    Oui, il est arrivé enfin le jour de gloire
    Oui, il est arrivé splendide et immortel !
    Et la terre en sourit et rayonne le ciel...
    C’est plus de quarante ans que ton cœur en silence
    Méditait sa douleur... Dans un vœu, qui s’élance.
     
    Or, ton heure a sonné ! Le barbare Teuton
    Provoqua...

  • L’Abeille Cauchoise avait mis au concours la solution (en huit vers au moins, douze au plus) de la charade suivante, appelée :

    DEVINETTE-CHARADE

    Je sais souvent vous amuser
    A l’avant ainsi qu’à l’arrière :
    Mais je veux aussi vous blesser
    Par devant comme par derrière.
    Voulez-vous me décomposer
    En mettant mon devant derrière ?
    Alors je...

  • En ce temps-là, dans chaqu’ famille
    On blanchissait de mère en fille ;
    Maintenant on blanchit encor,
    A la Goutt’-d’Or.

    Elle était encor’ demoiselle
    Grand’ maman, la belle Isabelle,
    Quand elle épousa l’ grand Nestor,
    ...

  • Je te mets en capilotade
    Si je te prends à batailler :
    Assez longtemps le poulailler
    A souffert ta rodomontade.

    Je t’en préviens, jeune pintade,
    Comme un bourreau, sans sourciller.
    Je te mets en capilotade
    Si je te prends à batailler.

    Je te passe encor la boutade
    Et ta façon de piailler
    Qui m’empêche de travailler ;
    Mais, à...

  •  
    On dit qu’impatients d’abdiquer la jeunesse,
    Aux sordides calculs vous livrez vos vingt ans ;
    Qu’à moins d’un sang nouveau qui du vieux sol renaisse,
    La France et l’avenir ont perdu leurs printemps.

    A l’âge où nous errions, livre en main, sous la haie,
    Tout prêts à dépenser notre cœur et nos jours,
    On dit que vous savez ce que vaut en monnaie
    ...

  • O toi qui dans le vieux Paris,
    Comme quelqu’un qu’on doit connaître,
    Venais tout le long des toits gris
    Me regarder par ma fenêtre ;

    Toi qui, du bout de tes rayons,
    Répandais, veilleuse obstinée,
    Tes pâles consolations
    Sur le noir de ma destinée !

    Sœur de la terre, astre charmant,
    Loin des cités où l’homme est chiche,
    Quels bons...

  •  
    Oui ! toujours j'enviai, Farcy, de te connaître,
    Toi, que si jeune encore on citait comme un maître,
    Cœur tendre, qui d'un souffle, hélas ! T'intimidais,
    Attentif à cacher l'or pur que tu gardais !
    Un soir, en nous parlant de Naple et de ses grèves,
    Beaux pays enchantés où se plaisaient tes rêves,
    Ta bouche eut un instant la douceur de Platon ;...

  •  
    Loin des lieux enchantés où coula votre enfance,
    Et sans avoir revu votre douce Provence,
    Sur les bords canadiens pour toujours endormi,
    Vous avez achevé votre sombre voyage.
    Sans craindre désormais la foudre ni l'orage,
    Dormez en paix, mon vieil ami !

    Dormez sous cette terre, où l'amitié fidèle,
    Cet odorant parfum que notre âme recèle,
    ...

  •  
    Il n’est plus ; et la foule - amère destinée ! -
    Vers ce mort, un moment, ne s’est point retournée,
    Et nul, les yeux voilés de larmes et de deuil,
    N’a ployé les genoux sur ce noble cercueil,
    Où de notre île, hélas ! descend dans l’indigence
    Le plus grand par le cœur et par l’intelligence.

    O pitié ! maintenant, dépensez donc vos jours
    Au culte...