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    Comme des oiselets fuyant les avalanches
    Et sous la tendre mousse abritant leur duvet,
    À son premier repos le Bébé réchauffait
    Ses pieds roses blottis dans le nid des mains blanches.

    Front sublime incliné sur l’aurore de Dieu,
    La Vierge contemplait le sommeil ineffable
    Du nouveau-né promis au monde misérable,
    Et qui tremblait de froid dans la...

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    Il est au ciel des étoiles
    Qui, comme des diamants
    Lorsque la nuit est sans voiles
    Se mirent aux flots dormants

    Il en est aussi sur terre
    Et qui brillent nuit et jour
    Le jour, pleines de mystère
    Et la nuit, pleines d’amour !

    Et ces étoiles pensives
    Éclairent un ciel bien pur
    Aux couleurs tout aussi vives
    Que le vaste...

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    Au creux de mon abîme où se perd toute sonde,
    Maintenant, jour et nuit, je vois luire deux yeux,
    Amoureux élixirs de la flamme et de l'onde,
    Reflets changeants du spleen et de l’azur des cieux.

    Ils sont trop singuliers pour être de ce monde,
    Et pourtant ces yeux fiers, tristes et nébuleux,
    Sans cesse en me dardant leur lumière profonde
    ...

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    I

    À l’heure où sur la mer le soir silencieux
              Efface les lointaines voiles,
    Où, lente, se déploie, en marche dans les cieux,
              L’armée immense des étoiles,

    Ne songes-tu jamais que ce clair firmament,
              Comme la mer, a ses désastres ?
    Ainsi que des vaisseaux sombrent, à tout moment
              S’éteignent et...

  • Un soir d’été, dans l’air harmonieux et doux,
              Dorait les épaisses ramures ;
    Et vous alliez, les doigts rougis du sang des mûres,
              Le long des frênes et des houx.

    Ô rêveurs innocents, fiers de vos premiers songes,...

  • Les cieux resplendissants d’Étoiles
    Aux radieux frissonnements,
    Ressemblent à des flots dormants
    Que sillonnent de blanches voiles.

    Quand l’azur déchire ses voiles,
    Nous voyons les bleus firmaments,
    Les cieux resplendissants d’Étoiles
    Aux radieux frissonnements.

    Quel peintre mettra sur ses toiles,
    O Dieu ! ces clairs fourmillements,...

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     La nuit jette sur la dune
     Ses diamants comme un roi.
     Elle est blanche comme toi,
     Sous les doux rayons de lune.

     Tes yeux, ô magicienne,
     Confondent leur ciel obscur
     Avec l'implacable azur
     De la mer Tyrrhénienne.

     Mille fleurs s'épanouissent
     Près de son riant bassin,
     De même que sur ton sein
     De folles roses...

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    Comme il n’avait pas dîné,
    Comme les bourgeois honnêtes
    Tout le jour avaient berné
    Le faiseur de chansonnettes,

    Triste et pâle, sur le soir,
    Prêt pour la dernière épreuve,
    Loin du monde, il vint s’asseoir
    Et chanter au bord du fleuve.

    Il chanta les longs tourments
    De l’amour et de la gloire,
    Et son hymne, par moments,...

  • Étoiles ! tourbillon de poussière sublime
    Qu’un vent mystique emporte au fond du ciel désert,
    À vouloir vous compter, notre calcul se perd
    Dans le vertigineux mystère de l’abîme.

    Étoiles, tourbillon de poussière sublime !

    Le puissant télescope ouvre son œil en vain.
    Vous n’avez pas livré le secret de votre être,
    Et nous vous admirons sans pouvoir...