Plus vite que les autans,
      Saqui, l’immortelle, au temps
      De sa royauté naissante,
      Tourbillonnait d’un pied sûr,
      A mille pieds en l’air, sur
      Une corde frémissante.

      Et l’on craignait que d’un bond
      ...

 
Mon démon familier, mon sylphe aux ailes roses,
Est venu ce matin, sur mes paupières closes,
Poser le bout du doigt, et, pour mieux m'éveiller,
Comme un oiseau chanteur se mettre à babiller.

« O mon bel endormi, murmura-t-il, l'aurore
M'a fait abandonner la...

Poet: Émile Zola

 
Pourquoi donc as-tu fui dans le pays des âmes ?
Pourquoi mourir, toi qu'on aimait ?
Elise MOREAU

Le zéphyre amoureux en vain cherche la rose
Qu'il caressait hier de son souffle embaumé,
Et demain ce ruisseau vers les bords qu'il arrose...

Amis ! c’est donc Rouen, la ville aux vieilles rues,
Aux vieilles tours, débris des races disparues,
La ville aux cent clochers carillonnant dans l’air,
Le Rouen des châteaux, des hôtels, des bastilles,
Dont le front hérissé de flèches et d’aiguilles
Déchire...

Poet: Victor Hugo

Amis, mes deux amis, mon peintre, mon poëte !
Vous me manquez toujours, et mon âme inquiète
Vous redemande ici.
Des deux amis, si chers à ma lyre engourdie,
Pas un ne m’est resté. Je t’...

Poet: Victor Hugo

Au Val-Bénit partez, fils de ma muse !
A peine éclos, c'est là qu'il faut aller;
Parlez sans moi , vous direz pour excuse .
Il n'a pas, lui, d'ailes pour s'envoler. »

Lisant Rousseau qu'aiment tous les poètes ,
Là, j'ai coulé peu de jours bien remplis;
Mais...

Mes chers petits enfants, pendant que vous dormez,
Je vous offre à tous deux ces feuillets imprimés,
Où mon âme se cache à l’ombre de la rime :
À toi, mon premier né, grave et gentil Maxime,
Déjà vieux de six ans, et savant comme à sept,
Qui lis la Barbe-Bleue, et...

Prison de Versailles, 8 septembre 1871

Passez, passez, heures, journées !
Que l’herbe pousse sur les morts !
Tombez, choses à peine nées ;
Vaisseaux, éloignez-vous des ports ;
Passez, passez, ô nuits profondes.
Emiettez-vous, ô vieux monts ;...

 
Hélas ! Comme c’est peu compris, les grandes âmes !
L’orage était bien noir quand nous nous rencontrâmes ;
Je livrais au vieux monde un assaut hasardeux ;
Je luttais ; vous, tribuns de l’art, maîtres tous deux,
Forts, dressant devant moi votre épée étoilée,
...

Poet: Victor Hugo

 
Le Destin a voulu que vous fussiez charmante,
Et vous l’êtes. Riez, miss Mary, regardez :
Vous charmez toute chose et tout vous complimente ;
Les cœurs courent à vous, par vos beaux yeux guidés.
 
Et vos cheveux sont d’or, l’air de mai les tourmente,
...