•  
    Ô fille du printemps, douce et touchante image
    D’un cœur modeste et vertueux,
    Du sein de ce gazon tu remplis ce bocage
    De ton parfum délicieux.
    (Mme d’Hautpoul)

     
    On dit que la charmante Adèle
    Possède grâces et douceur.
    Que l’on serait heureux près d’elle,
    ...

  • Ah ! prends garde à l’amour, il menace ta vie :
    Je l’ai vu dans les pleurs que tu verses pour moi.
    Prends garde, s’il est temps ! il erre autour de toi,
    Et c’est avec des pleurs aussi qu’il m’a suivie.
    Retourne vers ta mère et ne la quitte pas.
    Va, comme un faible oiseau que menace l’orage,
    Contre son sein paisible appuyer ton courage ;
    Portes-y ta...

  • Toi, dont l’âme est à peine éclose,
    Ô chère petite aux doux yeux,
    Et dont la lèvre fine et rose
    Gazouille un rire harmonieux ;

    Dont les larmes vite apaisées,
    Sur ta joue au pâle contour,
    Tarissent comme les rosées
    Que boit le rayon d’or du jour ;

    Et qui, le soir, paisible et frêle,
    Te couches dans ton bleu berceau
    Où tu t’endors,...

  •  
    Près d’une femme, en proie à l’amoureux délire,
    Le poëte est muet, il se tait et soupire.
    De mille émotions à la fois oppressé,
    Il veut poursuivre en vain un rhythme commencé ;
    Pour calmer de son cœur l’ardente frénésie,
    Il appelle, il évoque en vain la poésie :
    L’ange de sa jeunesse et de ses plus beaux jours
    Semble s’être envolé, l’avoir fui...

  • O rêveuse, pour que je plonge
    Au pur délice sans chemin,
    Sache, par un subtil mensonge,
    Garder mon aile dans ta main.

    Une fraîcheur de crépuscule
    Te vient à chaque battement
    Dont le coup prisonnier recule
    L’horizon délicatement.

    Vertige ! voici que frissonne
    L’espace comme un grand baiser
    Qui, fou de naître pour personne,
    Ne...

  • Ô rêveuse, pour que je plonge
    Au pur délice sans chemin,
    Sache, par un subtil mensonge,
    Garder mon aile dans ta main.

    Une fraîcheur de crépuscule
    Te vient à chaque battement
    Dont le coup prisonnier recule
    L’horizon délicatement.

    Vertige ! voici que frissonne
    L’espace comme un grand baiser
    Qui, fou de naître pour personne,
    Ne...

  • Je n’aurais pas donné ses fautes d’orthographe
    Pour les meilleurs feuillets de nos plus beaux romans.
    L’an passé, j’ai senti ses ensorcellements,
    Je veux être aujourd’hui son historiographe :

    Elle était fort jolie. Un galant photographe
    L’a gravée au soleil avec ses airs charmants ;
    Mais qui peindra son corps en ses serpentements ?
    Je serais éloquent...

  •  
    Mademoiselle Squelette !
    Je la surnommais ainsi :
    Elle était si maigrelette !
     
    Elle était de la Villette,
    Je la connus à Bercy,
    Mademoiselle Squelette.
     
    Très ample était sa toilette,
    Pour que son corps fût grossi :
    Elle était si maigrelette !
     
    Nez camard, voix aigrelette ;
    Mais elle me plut ainsi,
    ...

  •  
    Amours des bas-reliefs, ô Nymphes et Bacchantes,
    Qui, sur l'Ida nocturne, au bruit d'un tambourin,
    Les fronts échevelés en tresses provocantes,
    Dansiez en agitant vos crotales d'airain !

     Vous, plus belles déjà que ces filles du Pinde,
    Bayadères d'ébène aux bras purs et nerveux,
    Qui bondissez sans bruit sur les tapis de l'Inde !
    Avec des...