Germinal a fondu la neige, les glaçons,
Et, pour chasser autans, brouillards et feuilles sèches,
Pour rendre à la forêt sa sève et ses chansons,
Le soleil lancera demain toutes ses flèches !

Les grands bœufs amaigris ont déserté leurs crèches
Pour paître...

Oh ! ces brumes, au long des torpides semaines !
Brumes quand l’aube point, brumes quand vient le soir ;
Tout azur est fané, toute lumière est vaine :
Voici la pluie immense et molle et l’autan noir.

Les fossés gorgés d’eau, les mares croupissantes,
Lentement,...

 
La nuit d’hiver descend sur le grand bois mouvant.
Du ciel blafard la neige à flots tombe, et le vent
Siffle et hurle à travers les troncs couverts de glace
Des arbres dépouillés qui tordent dans l’espace
Leurs longs bras forcenés comme de noirs démons.
L’...

Aube joyeuse et joli gel,
Toute la ville est cristalline
Et se pare comme un autel :
Termonde, Alost, Lierre, Malines.

Ouates, flocons, mousses, linons,
La neige a chu par avalanches ;
Si purs et nets sont les pignons,
Que l’on dirait des nonnes...

Les pampres du printemps et le vin de l’automne
Ont perdu le parfum qui jadis me fut cher :
Je veux l’haleine chaste et le silence amer,
Les brumes et...

A travers le réseau des branches que l’hiver
Trace avec la vigueur des dessins à la plume,
La lune, comme un feu qui dans le ciel s’allume,
Montait, luisant au bord du bois couleur de fer.

Tu manquais à mon bras, mignonne, et ton pied cher
A qui marcher fait mal et...

Une nuit grise emplit le morne firmament ;
Comme un troupeau de loups, errant à l’aventure
Dans la nuit, et rôdant autour de leur pâture,
Le vent funèbre hurle épouvantablement.

Le brouillard, que blanchit un tourbillonnement
Neigeux, se déchirant ainsi qu’une...

Seront-ils toujours là quand nous disparaîtrons ?
Les voilà, roidissant leurs vénérables troncs
Qui des vents boréens ont lassé les colères,
Eux, les arbres, longs murs de héros séculaires
Durcis aux noirs assauts des hivers meurtriers,
Inexpugnable bloc d’immobiles...

Poet: Léon Dierx

L’hiver qui vient, tardif et lent,
Laisse encor les branches flétries
Briller dans le soleil tremblant
Sur les arbres des Tuileries.

Dans le jardin comme autrefois
Elle suit les vieilles allées,
Que le souffle des premiers froids
D’un frisson à peine a...

Ô petites Parisiennes
Aux mains de fée, aux doigts subtils,
Vous qui, pour jouir des avrils,
Ainsi que nos patriciennes,
N’avez que quatre jours par mois,
Les brunettes, les blondinettes,
Allez, allez, ô Midinettes,
Cueillir des muguets dans les...