• « Le feuillage le plus joyeux,
    « À la plus merveilleuse ligne,
    « Au contour le plus gracieux,
    « C’est celui qui pousse à la Vigne.
    « Le breuvage le plus vermeil,
    « Le plus cordial, le plus digne,
    « Est celui que le gai soleil
    « Nous prépare au fruit de la Vigne. »

    Si je m’en rapporte à mes...

  • Sur la place aux enseignes livides,
    Où les cloches sonnent un glas,
    Il pleut, dans le kiosque vide,
    Là-bas.

    Le grave et rouge bourgmestre
    S’assied au « Gobelet d’Argent »,
    À sa place, près des fenêtres ;
    Et, solennel avec les gens,
    Il regarde, d’un air...

  • Un vit, sur la place Vendôme,
    Gamahuché par l’aquilon,
    Décalotte son large dôme,
    Ayant pour gland Napoléon.
    Veuve de son fouteur, la Gloire,
    La nuit, dans son con souverain,
    Enfonce – tirage illusoire ! –
    Ce grand godemichet d'airain…

  • Amis, chantons la goguette,
    Cette aimable déité
    Qui naquit à la guinguette
    Dans le sein de la gaité.
    Les écarts
    Des hasards
    Pour elle sont peu de chose,
    Car l'amitié la compose,
    Unie avec les beaux-arts. (ter)

     
    Aux grands qui règnent sur terre,
    Aux gens du rang le plus bas,
    La goguette est étrangère,
    Ils ne la...

  •                                         I

    La gomme coule en larmes d’or des cerisiers.
    Cette journée, ô ma chérie, est tropicale :
    Endors-toi donc dans le parterre où la cigale
    Crie aigrement aux cœurs touffus des vieux rosiers.

    Dans le salon où l’on causait, hier vous posiez...
    Mais aujourd’hui nous sommes seuls — Rose Bengale !
    Endormez-vous tout...

  • Pourquoi revenir, les paupières avides,
    Tournant vers mon seuil tes pas irrésolus ?
    Pourquoi m’implorer, Gorgô ? J’ai les mains vides
    Et je n’aime plus.

    Je n...

  •  
    Il est des gouffres noirs dont les bords sont charmants.
    La liane à l'entour qui tapisse la lande
    Se balance aux parois et s'enroule en guirlande.
    Fleuri d'une couronne aux mille chatoîments,
    Je sais un gouffre noir sur la verte colline.
    Des arbres de senteur l'ombragent en entier,
    Et l'on y vient joyeux par le plus gai sentier.
    Parfois un...

  •  
    L’homme est un farfadet qui tombe dans la mort,
    Grand puits toujours béant sans corde ni margelle
    Et dont l’eau taciturne éternellement dort
    Sous l’horreur qui la plombe et l’oubli qui la gèle.

    Cet ange féminin qui marchait sans effroi,
    Au bord des lacs chanteurs où les zéphyrs se trempent,
    Voyez comme il est blanc ! Touchez comme il est froid !...

  •  

    ...

  • Chanson

    Une fille
    Qui toujours sautille,
    Dont l'air agaçant
    Annonce un feu naissant,
    Ferme, franche,
    Beaux yeux, gorge blanche ;
    Cet objet est tout
    Ce qui flatte mon goût.

    Morbleu ! quand je vois
    Certaine Lucrèce
    Qui des lois
    D'une austère sagesse
    M'entretient,
    Et cent fois...