Je suis une hirondelle et non une colombe ;
Ma nature me force à voltiger toujours.
Le nid où des ramiers s’abritent les amours,
S’il y fallait couver, serait bientôt ma tombe.

Pour quelques mois, j’habite un créneau qui surplombe
Et vole, quand l’automne...

J’ÉTAIS allé chasser sur le bord de la mer.
Libre et seul, enivré de marcher au grand air,
Je regardais le flot s’arrêter sur la rive,
D’après l’ordre éternel qui de l’espace arrive.
A la bouche du fleuve où nagent les saumons,
Entre les rochers gris couverts de...

 
À Edmond de Guerle.

Quand son enseignement eut consolé le monde,
Le Bouddha, retiré dans la djongle profonde
Et du seul Nirvâna désormais soucieux,
S’assit pour méditer, les bras levés aux cieux ;
Et gardant pour toujours cette sainte...

J’ai suivi du regard le vol d’une hirondelle,
Et, très-haut dans l’azur, chaque battement d’aile
Que je n’entendais pas figurait à mes yeux
Les signes longs ou brefs d’un rhythme harmonieux ;
Après des coups pressés comme des cris de joie,
Le vol s’apaise, l’aile...

Poet: Jean Aicard

 
À Georges Lafenestre.

LE POÈTE.

Voici venir l’automne, hirondelle frileuse.
Bientôt s’effeuilleront mes rosiers défleuris.
Un ciel brumeux et noir s’étendra sur Paris,
Et tu me quitteras, petite voyageuse.

Hirondelle, où vas-tu quand tu me...

 
Toi qui peux monter solitaire
Au ciel, sans gravir les sommets,
Et dans les vallons de la terre
Descendre sans tomber jamais ;

Toi qui,...

Une Hirondelle en ses voyages
Avait beaucoup appris.
Quiconque a beaucoup vu
Peut avoir beaucoup retenu.
Celle-ci prévoyait jusqu'aux moindres orages,
Et devant qu'ils fussent éclos,
Les annonçait aux Matelots.
Il arriva qu'au temps que le chanvre se sème,...

L'hirondelle au printemps cherche les vieilles tours,
Débris où n'est plus l'homme, où la vie est toujours ;
La fauvette en avril cherche, ô ma bien-aimée,
La forêt sombre et fraîche et l'épaisse ramée,
La mousse, et, dans les noeuds des branches, les doux toits
Qu'en se...

Poet: Victor Hugo

Fille de Pandion, ô jeune Athénienne,
La cigale est ta proie, hirondelle inhumaine,
Et nourrit tes petits qui, débiles encor,
Nus, tremblants, dans les airs n'osent prendre l'essor.
Tu voles ; comme toi la cigale a des ailes.
Tu chantes ; elle chante. A vos chansons...