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    Lydie, es-tu sincère ? Excuse mes alarmes :
    Tu t'embellis en accroissant mes feux ;
    Et le même moment qui t'apporte des charmes
    Ride mon front et blanchit mes cheveux.

    Au matin de tes ans, de la foule chérie,
    Tout est pour toi joie, espérance, amour ;
    Et moi, vieux voyageur, sur ta route fleurie
    Je marche seul et vois finir le jour.

    ...

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    Lydia, dic, per omnes, etc.
    (HOR., Lib. 1, ode VIII.)

    Au nom des Dieux dont tu te ris,
    Lydie, en ta folle tendresse,
    Veux-tu donc perdre Sybaris ?
    Dans l’amour dont il est épris
    Va-t-il consumer sa jeunesse ?
    Pourquoi n’a-t-il que du mépris
    Pour Mars, pour sa noble poussière ?
    Pourquoi, dans l’arêne guerrière,
    ...

  • HORACE

    Lorsque je t’avais pour amie,
    Quand nul jeune garçon, plus robuste que moi,
    N’entourait de ses bras ton épaule arrondie,
    Auprès de toi, blanche Lydie,
    J’ai vécu plus joyeux et plus heureux qu’un roi.

    LYDIE

    Quand pour toi j’étais la plus chère
    Quand Chloé pâlissait auprès de Lydia,
    Lydia, qu’on vantait dans l’...

  • HORACE

    Du temps où tu m’aimais, Lydie,
    De ses bras, nul autre que moi
    N’entourait ta gorge arrondie ;
    J’ai vécu plus heureux qu’un roi.

    LYDIE

    Du temps où j’étais ta maîtresse,
    Tu me préférais à Chloé ;
    Je m’endormais à ton côté,
    Plus heureuse qu’une déesse.

    HORACE

    Chloé me gouverne à présent,
    ...

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    Ô Bacchus Lydien, dont la barbe est frisée,
    J’aime ton front tranquille orné d’un cercle d’or,
    Tandis qu’à quelques pas, humide de rosée,
    La déesse des fleurs sous la brise se tord.

    La main, que l’œil devine et que la robe cache,
    Entre ses seins pointus presse des lis mouillés ;
    Et frissonnant à l’air, le torse se détache
    De l’étoffe aux plis...

  • (Études latines, I)

    La Jeunesse nous quitte, et les Grâces aussi.
    Les Désirs amoureux s'envolent avec elles,
    Et le sommeil facile. À quoi bon le souci
    Des espérances éternelles ?

    L'aile du vieux Saturne emporte nos beaux jours,
    Et la fleur inclinée au vent du soir se fane ;
    Viens à l'ombre des pins ou sous l'épais platane
    Goûter les...