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    « Qui n’a tourné les yeux, dans ces momens où la patrie
    » fatigue, vers la république de Washington ? Qui ne s’est
    » assis, dans la pensée, à l’ombre des forêts et des lois de
    » l’Amérique ?»
    (L’abbé Henri LACORDAIRE.)

    « J’irai errant dans mes solitudes ; pas un seul battement
    » de mon coeur ne sera comprimé ; pas une seule de mes...

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    Il s’en allait errant sur la terre. Que Dieu
    guide le pauvre exilé !
    (LAMENNAIS.)

    Aimer ! parole triste, insultante ironie,
    Pour qui vit un matin ;
    Mot fatal et qui n’a d’écho, dans cette vie,
    Qu’amertume et dédain !
    (A. de LATOUR.)

    Je pars…nul écho sur la rive,
    Pas un murmure dans les bois ;
    Pas un bruit de...

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    Invideo, invideo quia quiescunt.
    (LUTHER.)

    Le soleil pâlissant du pluvieux automne
    A l’humide horizon d’un ciel terne et blafard
    S’éteint ; et sur Paris, océan qui bourdonne,
    S’abaissent, en tous lieux, des trombes de brouillard.

    Seul errant au hasard, la tristesse dans l’âme,
    D’un oeil morne et glacé, j’observe tour à tour,...

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    C’est le grand réservoir où toute vie abonde,
    Le verdoyant congrès des arbustes du monde,
    Où tout homme qui rêve à son pays absent
    Retrouve ses parfums et son air caressant.
    (BARTHÉLEMY et MÉRY.)

    Quand un voile brumeux enveloppe Lutèce,
    Quand mon front obscurci s’incline de tristesse,
    Comme un arbuste frêle où soupire le vent,...

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    Une mère, vois-tu, c’est là l’unique femme
    Qu’il faille aimer toujours,
    A qui le ciel ait mis assez d’amour dans l’âme
    Pour chacun de nos jours.
    (A. de LATOUR)

    Quand elle reposa, sous un tertre sans nom,
    Celle à qui nous liait le filial chaînon,
    Et que, sur ce gazon où l’arbuste s’incline,
    Pleuraient ses fils enfans et sa...

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    …Resonant arbusta cicadis.
    (VIRGILE.)

    C’est l’heure solennelle où tout se tait, c’est l’heure
    Où la création en silence demeure.
    Le chant du moqueur rouge, en un dernier effort,
    Retentit et s’éteint dans l’écho du bois-fort.
    Le pesant carrion-crow de l’abîme des nues ...

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    O Dieu ! si tu m’avais donné une femme selon mes désirs ;
    si, comme à notre premier père, tu m’eusses amené par la
    main une Ève tirée de moi-même !
    (CHATEAUBRIAND.)

    Je me disais : La vie est triste et monotone !
    Et quoi ! toujours, toujours,
    Souffrir, pleurer ! ainsi que des feuilles d’automne,
    Voir tomber se beaux jours !…...

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    Le soir ramène le silence.
    ………………………
    Je suis, dans le vague des airs,
    Le char de la nuit qui s’avance.
    (LAMARTINE.)

    La lune du Lacombe argente les deux rives :
    Pas un bruit de roseaux ni de feuilles plaintives.
    Au camp muet s’éteint le cri du négrillon ;
    Dans le foyer bruit l’invisible grillon.
    Oh ! c’est l’...

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    Is there a man of soul so dead,
    Who never to himself hath said :
    This is my own, my native land !
    (W. SCOTT)

    Adieu, frère créole, ami d’enfance, adieu !...
    Vogue sur l’Océan, à la merci de Dieu !
    Comme un coursier sans frein qui jette un cri sauvage,
    Le Rubicon bondit, cingle loin du rivage.
    Adieu, frère créole,...

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    Je le sens, pour une âme tendre,
    Un amour malheureux est encore un bonheur.
    (DESBORDES VALMORE.)

    La vierge, ange des cieux, qui dorait notre vie,
    Dans un jour de malheur peut nous être ravie :
    Mais ce qui ne fuit pas, mais l’éternel trésor
    Que l’on garde en son cœur, dont on s’enivre encor,
    Mais ce qui reste, alors que l’on...