• Sur les rives d’Argos, près de ces bords arides
    Où la mer vient briser ses flots impérieux,
          La plus jeune des Danaïdes,
    Amymone, implorait l’assistance des dieux :
    Un Faune poursuivait cette belle craintive ;
          Et levant ses mains vers les cieux :
    Neptune, disait-elle, entends ma voix plaintive,
    Sauve-moi des transports d’un amant furieux....

  • Pierre de Marbeuf
    L’Anatomie de l’œil

    ...
  • On me vient d’avertir que tu t’en vas d’ici,
    Iris, divin objet dont mon âme est ravie ;
    Qu’une aïeule est malade et qu’un pieux souci
    A te rendre auprès d’elle aujourd’hui te convie.

    Peux-tu bien consentir à me laisser ainsi ?
    S’il faut que ce départ soit selon ton envie,
    Comme il est résolu, mon trépas l’est aussi
    Et le mal de l’absence achèvera ma...

  • Au clair de la lune,
    Mon ami Pierrot,
    Prête-moi ta plume
    Pour écrire un mot.
    Ma chandelle est morte,
    Je n’ai plus de feu ;
    Ouvre-moi ta porte,
    Pour l’amour de Dieu.

    Au clair de la lune,
    Pierrot répondit :
    Je n’ai pas de plume ;
    Je suis dans mon lit.
    Va chez la voisine ;
    Je crois qu’elle y est,...

  • Précieux et Royal Bijou,
    Second joyau de la Couronne,
    Présent du Ciel, beau Duc d’Anjou,
    ...

  • C’est toi, divin Bacchus, dont je chante la gloire :
    Nymphes, faites silence, écoutez mes concerts.
          Qu’un autre apprenne à l’univers
    Du fier vainqueur d’Hector la glorieuse histoire ;
          Qu’il ressuscite, dans ses vers,
    Des enfants de Pélops l’odieuse mémoire :
    Puissant dieu des raisins, digne objet de nos vœux,
          C’est à toi seul que je...

  • Aux Augustins, sans allarmer la Ville,
    On fut hier soir ; mais le cas n’alla bien.
    L’...

  • Beau monstre de Nature, il est vrai, ton visage
    Est noir au dernier point, mais beau parfaitement :
    Et l’Ebène poli qui te sert d’ornement
    Sur le plus blanc ivoire emporte l’avantage.

    Ô merveille divine, inconnue à notre âge !
    Qu’un objet ténébreux luise si clairement ;
    Et qu’un charbon éteint, brûle plus vivement
    Que ceux qui de la flamme...

  • Cloris, que dans mon cœur j'ai si longtemps servie
    Et que ma passion montre à tout l'univers,
    Ne veux-tu pas changer le destin de ma vie,
    Et donner de beaux jours à mes derniers hivers ?

    N'oppose plus ton deuil au bonheur où j'aspire.
    Ton visage est-il fait pour demeurer voilé ?
    Sors de ta nuit funèbre, et permet que j'admire
    Les divines clartés des...

  • La nuit d’un voile obscur couvrait encor les airs,
    Et la seule Diane éclairait l’univers,
          Quand de la rive orientale,
    L’Aurore, dont l’Amour avance le réveil,
          Vint trouver le jeune Céphale,
    Qui reposait encor dans le sein du sommeil.
    Elle approche, elle hésite, elle craint, elle admire ;
          La surprise enchaîne ses sens ;
    Et l’...