Le grand soleil, plongé dans un royal ennui,
Brûle au désert des cieux. Sous les traits qu’en silence
Il disperse et rappelle incessamment à lui,
Le chœur grave et lointain des sphères se balance.

Suspendu dans l’...

En vain Midi sur les cieux
Tend ses lumineuses toiles ;
Je cherche toujours leurs yeux
Dans les couchants pleins d’étoiles.

A la première allumée
Sur le bord de l’horizon
Je donne en pleurant ton nom,
Ma première bien-aimée !

Le regard descend...

 

Du sein des flots la lune émerge blonde et belle !
L’éther ouvre à son vol de claires profondeurs.
Sous ses flammes d’argent l’Océan étincelle.
L’horizon est baigné de rêveuses splendeurs.

O lune ! sur cette onde où ton globe se mire,
Je vogue, et ma...

La Joue splendide émerge des mousselines d’aubépine.

— Charitable Epanoui manifesté par uniment ceci
de rose, te serai-je, au cours de ta ronde quotidienne,
te serai-je, par mon faire indigne ou par mon faire
sage, te serai-je une caresse ou te serai-je le soufflet,...

 
O poëte niais ! pauvre arrangeur de rimes,
Tu veux chanter, dis-tu, mais qui t’écoutera ?
Eh ! les vers aujourd’hui se débitent en primes ;
On en fait à la toise et nul ne les lira.

Drapée en sa cape de veuve,
S'efface à pas discrets la nuit
Voici poindre la clarté neuve
De l'aube qui s'épanouit.

Elle promène sur les choses
Son beau regard silencieux
Et la mer se jonche de roses
Sous la caresse de ses yeux.

Pour son...

- Je veux bien vivre ; mais vraiment,
L'Idéal est trop élastique !

- C'est l'Idéal, son nom l'implique,
Hors son non-sens, le verbe ment.

- Mais, tout est conteste ; les livres
S'accouchent, s'entretuent sans lois !

- Certes, l'Absolu perd ses...

(II)

Ineffable lever du premier rayon d'or,
Du jour éclairant tout sans rien savoir encor!
O matin des matins ! amour ! joie effrénée
De commencer le temps, l'heure, le mois, l'année !
Ouverture du monde ! instant prodigieux !
La nuit se dissolvait dans les...

Poet: Victor Hugo

Assez dormir, ma belle !
Ta cavale isabelle
Hennit sous tes balcons.
Vois tes piqueurs alertes,
Et sur leurs manches vertes
Les pieds noirs des faucons.

Vois écuyers et pages,
En galants équipages,
Sans rochet ni pourpoint,
Têtes chaperonnées,...