Saint-Pol-Roux

  • La Joue splendide émerge des mousselines d’aubépine.

    — Charitable Epanoui manifesté par uniment ceci
    de rose, te serai-je, au cours de ta ronde quotidienne,
    te serai-je, par mon faire indigne ou par mon faire
    sage, te serai-je une caresse ou te serai-je le soufflet,...

  • À Monsieur E. HOMERVILLE

    Souvenir bien reconnaissant et bien affectueux

    L’unique fils des Pichenet,
    Gascon depuis peu dans Lutèce,
    Vous savez bien, ce gringalet,...

  • C’était au temps abstrait de Seul : futur, l’objet
    S’essayait vers la ligne où le vœu sera chose ;
    L’âme, aux ailes de plan ouvertes pour le jet,
    Aspirait à l’argile en le gré de la Cause.

    Or Seul, hanté par l’odorance du Jardin
    Prêt à jaillir des hauts sillons de...

  • L’éloquence des nuits clignote sur Ithaque.
    Un chœur d’avènement palpite dans les bois.
    Sur les cadences d’huile une carène craque
    Puis le sable trahit des pas vus autrefois.

    La Reine, sur l’ivoire et l’argent de son thrône,
    Sculptée, enclose des douze agrafes d’...

  • Les yeux hébreux font une bague au Tabernacle
    Où germe le pardon que marchande Israël.
    Jéhovah l’Offensé songe en son habitacle
    De sittim odorant qu’ouvragea Bésalel.

    Ce songe est tapissé de pourpre, d’hyacinthe,
    De cramoisi ; des colonnettes sveltes d’or
    En...

  • Au verbe de Jésus, le cadavre vagit.
    Le sépulcre accouchait d’une forme olivâtre
    Dont les cils dégrafés versaient des regards d’âtre.
    Et la foule, béante, ainsi qu’un bœuf mugit.

    — L’aurore courtisait les lys de Béthanie. —
    Les bras de l’affranchi du manoir sans...

  • Sourire enclos en des fleurs de rosier
    Je vis de par la magnifique haleine
    Et je triomphe, avec dans le gosier
    Le chant joli des ailes de la plaine.

    Dieu, je suis toi dans un creux de la main,
    Reflet resté de ta coquetterie
    En quelque pluie où d’un regard...

  • Le Bel au front de sacre éventé par la palme
    Honore de sa faim l’orthodoxe Simon.
    L’olive et le raisin, son pressoir de dents calme
    En fait l’offrande fraîche à son divin limon.

    Depuis la Crèche où zézayaient les ailes blanches
    Des séraphins éclos parmi l’avènement...

  • Le ciel enténébré de ses plus tristes hardes
    S’accroupit sur le drame universel du pic.
    Le violent triangle de l’arme des gardes
    A l’air au bout du bois d’une langue d’aspic.

    Parmi des clous, entre deux loups à face humaine,
    Pantelant ainsi qu’un quartier de...