Mon coeur tendu de lierre odorant et de treilles, Vous êtes un jardin où les quatre saisons Tenant du buis nouveau, des grappes de groseilles Et des pommes de pin, dansent sur le gazon... - Sous les poiriers noueux couverts de feuilles vives Vous êtes le coteau qui...
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Au coeur solitaire du bonheur, Devenu mon coeur même, Quelle paix divine en ce jour, Et quelle plénitude suprême !
Ô le rire adorable d'amour De tout ce qui m'environne ! Autour de mon bonheur en fleur Une abeille éternelle bourdonne...
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ou le retour à Ithaque
Chère, après tant de maux, ton front renaît plus beau (Redevenus époux, comme tu nous appelles), Comme si la douleur était le grand flambeau, Femmes, qui veille en vous pour vous faire plus belles ! Ô, ne me dites plus que l'Amour a...
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C'est faict, mon coeur, quitons la liberté. Dequoy meshuy serviroit la deffence, Que d'agrandir et la peine et l'offence ? Plus ne suis fort, ainsi que j'ay esté.
La raison fust un temps de mon costé, Or, revoltée, elle veut que je pense Qu'il faut servir...
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Ô coeur léger, ô courage mal seur, Penses tu plus que souffrir je te puisse ? Ô bonté creuze, ô couverte malice, Traitre beauté, venimeuse doulceur !
Tu estois donc tousjours seur de ta soeur ? Et moy, trop simple, il falloit que j'en fisse L'essay sur...
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Coeur endurci plus que la roche bise, Vent aspirant pire que nord ou bise, De grief refus tant orgueilleulx et fier, N'est il moyen de te mollifier Par tel façon que grace en fust acquise ?
O que les Dieulx ont mal ta place quise De te loger en maison si...
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Par les nuits sublimes d'été, Sous leur dôme d'or et d'opale, Je demande à l'immensité Où sourit la forme idéale.
Plein d'une angoisse de banni, A travers la flore innombrable Des campagnes de l'infini, Je poursuis ce lis adorable...
S'il...
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Mon sang est tout gelé, je n'ai plus dans le coeur De pouvoir pour encor entretenir ma vie, Mes nerfs sont retirés et je sens amortie La vertu qui tenait mes esprits en chaleur.
Mes os n'ont plus en eux cette agréable humeur Qui les entretenait, et ma force est...
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Voulez-vous voir mon coeur, ouvrez-moi la poitrine, Vous y verrez les traits de vos rares beautés, Vous verrez en mon sang mille diversités Émues par l'amour qui par vous y domine.
Vous y verrez l'ardeur de ma flamme divine, Vous verrez tout au près mes poumons...
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Parle, parle, Seigneur, ton serviteur écoute : Je dis ton serviteur, car enfin je le suis ; Je le suis, je veux l'être, et marcher dans ta route Et les jours et les nuits.
Remplis-moi d'un esprit qui me fasse comprendre Ce qu'ordonnent de moi tes saintes volontés...
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