C'est faict, mon coeur, quitons la liberté.
Dequoy meshuy serviroit la deffence,
Que d'agrandir et la peine et l'offence ?
Plus ne suis fort, ainsi que j'ay esté.
La raison fust un temps de mon costé,
Or, revoltée, elle veut que je pense
Qu'il faut servir, et prendre en recompence
Qu'oncq d'un tel neud nul ne feust arresté.
S'il se faut rendre, alors il est saison,
Quand on n'a plus devers soy la raison.
Je voy qu'Amour, sans que je le deserve,
Sans aucun droict, se vient saisir de moy ;
Et voy qu'encor il faut à ce grand Roy,
Quand il a tort, que la raison luy serve.