Voltaire - François-Marie Arouet

  • J’irai chez vous, duc adorable,
    vous dont le goût, la vérité,
    l’esprit, la candeur, la bonté,
    et la douceur inaltérable,
    font respecter la volupté,
    et rendent la sagesse aimable.
    Que dans ce champêtre séjour
    je me fais un plaisir extrême
    de parler...

  • La Fayette et Segrais, couple sublime et tendre,
    Le modèle, avant vous, de nos galants écrits,
    Des champs élysiens, sur les ailes des Ris,
    Vinrent depuis peu dans Paris :
    D’où ne...

  • Divinité que le ciel fit pour plaire,
    vous qu’il orna des charmes les plus doux,
    vous que l’amour prend toujours pour sa mère,
    quoiqu’il sait bien que Mars est votre époux ;
    qu’avec regret je me vois loin de vous !
    Et quand Sully quittera ce rivage,
    où je...

  • Toi que la France admire autant que l’Angleterre,
    qui de l’Europe en feu balances les destins ;
    toi qui chéris la paix dans le sein de la guerre,
    et qui n’es armé du tonnerre
    que pour le bonheur des humains ;
    grand roi, des rives de la Seine
    j’ose te présenter...

  • Ne me soupçonne point de cette vanité
    qu’a notre ami Chaulieu de parler de lui-même,
    et laisse-moi jouir de la douceur extrême
    de t’ouvrir avec liberté
    un coeur qui te plaît et qui t’aime.
    De ma muse, en mes premiers ans,
    tu vis les tendres fruits imprudemment...

  • Je voulais par quelque huitain,
    sonnet, ou lettre familière,
    réveiller l’enjouement badin
    de votre altesse chansonnière ;
    mais ce n’est pas petite affaire
    à qui n’a plus l’abbé Courtin
    pour directeur et pour confrère.
    Tout simplement donc je vous dis...

  • Ornement de la bergerie
    et de l’église, et de l’amour,
    aussitôt que Flore à son tour
    peindra la campagne fleurie,
    revoyez la ville chérie
    où Vénus a fixé sa cour.
    Est-il pour vous d’autre patrie ?
    Et serait-il dans l’autre vie
    un plus beau ciel, un...

  • Prince chéri des dieux, toi qui sers aujourd’hui
    de père à ton monarque, à son peuple d’appui ;
    toi qui, de tout l’état portant le poids immense,
    immoles ton repos à celui de la France ;
    Philippe, ne crois point, dans ces jours ténébreux,
    plaire à tous les français...

  • Adieu, mon cher Tibulle, autrefois si volage,
    mais toujours chéri d’Apollon,
    au parnasse fêté comme aux bords du Lignon,
    et dont l’amour a fait un sage.
    Des champs élysiens, adieu, pompeux rivage,
    de palais, de jardins, de prodiges bordé,
    qu’ont encore embelli...

  • Prince, dont le charmant esprit
    avec tant de grâce m’attire,
    si j’étais mort, comme on l’a dit,
    n’auriez-vous pas eu le crédit
    de m’arracher du sombre empire ?
    Car je sais très-bien qu’il suffit
    de quelques sons de votre lyre.
    C’est ainsi qu’Orphée en...