L'eau, dans les grands lacs bleus
Endormie,
Est le miroir des cieux :
Mais j'aime mieux les yeux
De ma mie.
Pour que l'ombre parfois
Nous sourie,
Un oiseau chante au bois :
Mais j'aime mieux la voix
De ma mie.
La rosée, à la fleur...
Théodore de Banville
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Ses yeux sont transparents comme l'eau du Jourdain.
Elle a de lourds colliers et des pendants d'oreilles ;
Elle est plus douce à voir que le raisin des treilles,
Et la rose des bois a peur de son dédain.
Elle rit et folâtre avec un air badin,
Laissant de sa... -
Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés.
Les Amours des bassins, les Naïades en groupe
Voient reluire au soleil en cristaux découpés
Les flots silencieux qui coulaient de leur coupe.
Les lauriers sont coupés, et le cerf aux abois
Tressaille au son du cor;... -
I
Je vois au grand soleil tes cheveux insolents
Rayonner et frémir, dignes d'un chant lyrique.
Jaunes comme l'arc d'or de la nymphe homérique,
Ils courent sur ton sein par de hardis élans.
Et l'ivoire qui mord leurs anneaux ruisselants,
Avant de contenir... -
Vous en qui je salue une nouvelle aurore,
Vous tous qui m'aimerez,
Jeunes hommes des temps qui ne sont pas encore,
Ô bataillons sacrés !
Et vous, poëtes, pleins comme moi de tendresse,
Qui relirez mes vers
Sur l'herbe, en regardant votre jeune maîtresse
... -
Ô colombe qui meurs dans le ciel azuré,
Rouvre un instant les yeux, mourante aux blanches ailes !
Le vautour qui te tue expire, déchiré
Par des flèches mortelles.
Va, tu tombes vengée, ô victime, et ta soeur
Peut voir, en traversant la forêt d'ombre pleine,
L'... -
Page blanche, allons, étincelle !
Car ce rondeau, je le cisèle
Pour la reine de la chanson,
Qui rit du céleste Enfançon
Et doucement vous le musèle.
Zéphyre l'évente avec zèle,
Et pour ne pas vivre sans elle,
Titania donnerait son
Page.
... -
C'est un palais du dieu, tout rempli de sa gloire.
Cariatides soeurs, des figures d'ivoire
Portent le monument qui monte à l'éther bleu,
Fier comme le témoin d'une immortelle histoire.
Quoique l'archer Soleil avec ses traits de feu
Morde leurs seins polis et... -
Camille, en dénouant sur votre col de lait
Vos cheveux radieux plus beaux que ceux d'Hélène,
Égrenez tour à tour, ainsi qu'un chapelet,
Ces guirlandes de fleurs sur ces tapis de laine.
Tandis que la bouilloire, éveillée à demi,
Ronfle tout bas auprès du tison qui s... -
Moi, je regardais ce cou-là.
Maintenant chantez, me dit Paule.
Avec des mines d'Attila,
Moi, je regardais ce cou-là.
Puis, un peu de temps s'écoula...
Qu'elle était blanche, son épaule !
Moi, je regardais ce cou-là ;
Maintenant chantez, me dit Paule.