D’après une lettre d’un de ses
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Émile Verhaeren
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RUPERT BROOKEPOÈTE ET SOLDAT
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La nuit est froide et l’aube âpre, givreuse et dure.
Mais déjà la surelle emplit le talus vert
Et sur le grand bois gris qu’abandonne l’hiver
Flotte comme une écume immense de verdure.L’ossature géante et compacte des hêtres
Se crispe, nue encore, et se raidit là-... -
L’entendez-vous, l’entendez-vous
Le...
À coups de flamme errante au loin, le long des rues,
Les lanternes, debout sur le bord du trottoir,
S’allument, brusquement, dans la ville du soir,
Une à une, et dans l’ombre et les rumeurs décrues.D’un trait — et monotone et triste, à l’infini,
Toujours...Avec le ruban noir de leur égout,Et, ci et là, de petites chapelles,
À deux chandelles,
Contre les murs obscurs,
Debout,
Les très vieilles ruelles
Dégringolent, en ribambelles,
Depuis là-hautJusqu’à l’Escaut...
Rubens
Ton art énorme est tel qu’un débordant jardin
— Feuillages d’or, buissons en sang, taillis de flamme —
D’où surgissent, d’entre les fleurs rouges...
Comme des clous, les gros pavés
...
D’un geste large et régulier
Vide ta...
La rue, en un remous de pas,
De corps et d’épaules d’où sont tendus des bras
Sauvagement ramifiés vers la folie,
Semble passer volante — et s’affilie
À des haines, à des sanglots, à des espoirs :
La rue en or,...La rue, en un remous de pas,
De corps et d’épaules d’où sont tendus des bras
Sauvagement ramifiés vers la folie,
Semble passer volante,
Et ses fureurs, au même instant, s’allient
À des haines, à des appels, à des espoirs ;
La rue en or,...