A ceux qui sont petits |
Victor Hugo |
1844 |
French |
Est-ce ma faute à moi si vous n'êtes pas grands ? Vous aimez les hiboux, les fouines, les tyrans, Le mistral, le simoun, l'écueil, la lune rousse ; Vous êtes Myrmidon que son néant courrouce ; Hélas ! l'envie en vous creuse son puits sans fond, Et je vous plains. Le... |
À ceux qui viendront |
Sébastien-Charles Leconte |
1885 |
French |
Oh ! pourquoi suis-je né dans la première aurore
D’un avenir que nul prophète n'a prédit,
Pour qu’en entrevoyant ce qui n’est pas encore,
Je trébuche à ce seuil que la lumière dore,
Et que la mort inévitable m’interdit !
O siècles, millions et millions d’... |
À ceux qui viennent |
Émile Verhaeren |
1920 |
French |
De colline en colline
La grande route s’incline
Au crépuscule autour du mont.
Nous qui sommes les hommes
Qui descendons
Vers les ombres de la... |
À ceux qu’on foule aux pieds |
Victor Hugo |
1822 |
French |
XIII
Oh ! je suis avec vous ! j’ai cette sombre joie.
Ceux qu’on accable, ceux qu’on frappe et qu’on foudroie
M’attirent ; je me sens leur frère ; je défends
Terrassés ceux que j’ai combattus triomphants ;
Je veux, car ce... |
À Ch. Alexandre |
Étienne Eggis |
1850 |
French |
Votre livre paisible est comme ces clairières
Où les myosotis rêvent sous les fraisiers ;
Où les brises, du jour folles avant-courières,
Baignent leurs doux parfums dans les blancs cerisiers ;
Où l’on voit au travers des chênes des carrières
L’infini... |
À Ch. Jamin |
Auguste Lacaussade |
1835 |
French |
Non loin de ton berceau pourquoi la Providence
N'a-t-elle point caché le nid de mon enfance !
Prodiguant tes clartés à mon ciel nuageux,
Tu m'aurais partagé ta lumière et tes jeux ;
Ta brise eût caressé ma tige encor débile ;
Ton ombre eût abrité mon rêve... |
A ch... |
Manuel Acuña |
1869 |
Spanish |
Si supieras, niña ingrata,
lo que mi pecho te adora;
si supieras que me mata
la pasión que por ti abrigo;
tal vez, niña encantadora,
no fueras tan cruel conmigo.
Si supieras que del alma
con tu desdén ha volado
fugaz y triste la calma,
y que... |
A Chabanó |
José Marchena |
1788 |
Spanish |
Las humildes mansiones
desaparecen del linaje humano,
y las nubes preñadas
mis plantas huellan: lejos ¡oh profano
vulgo! a ti no son dadas
las sagradas armónicas canciones
oír que Apolo inspira,
no el oír los tonos de la acorde lira.
... |
A Changeling Grateful |
Josephine Preston Peabody |
|
English |
Here they give me greeting,
House me warm within,
Break their bread and share it
With the heart of kin.
Here the ruddy hearth-light
Singes not a moth,
Gives a summer welcome
As a red rose doth.
I would leave a gift here ... |
A Character |
Charlotte Fiske Bates |
|
English |
His face is truly of the Roman mould,
He bears within the heart of Cato, too;
Although his look may seem severe and cold,
He never would be false to truth or you.
And deepest feeling hides about the mouth;
His soul-wind blows not always from the... |
À Charles Asselineau |
Théodore de Banville |
1843 |
French |
Vainement tu lui fais affront,
Votre brouille m’amuse,
Car je reconnais sur ton front
Le baiser de la Muse.
Tout est fini, si tu le veux ;
Mais que le vent les bouge,
Vite on le voit sous tes... |
À Charles Baudelaire |
Théodore de Banville |
1843 |
French |
O poëte, il le faut, honorons la Matière ;
Mais ne l'honorons point d'une amitié grossière,
Et gardons d'offenser, pour des plaisirs trop courts,
L'Amour, qui se souvient, et se venge toujours.
Notre âme est trop souvent comme cette Bacchante
Que, dans une... |
A Charles Baudelaire |
Paul Verlaine |
1870 |
French |
Je ne t'ai pas connu, je ne t'ai pas aimé, Je ne te connais point et je t'aime encor moins : Je me chargerais mal de ton nom diffamé, Et si j'ai quelque droit d'être entre tes témoins,
C'est que, d'abord, et c'est qu'ailleurs, vers les Pieds joints D'abord par les... |
À Charles de Sivry |
Paul Verlaine |
1864 |
French |
Mon Charles, autrefois mon frère, et pardieu bien !
Encore tel malgré toutes les lois ensemble,
Te souvient-il d’un amoureux qui n’ose et tremble
Et verse le secret de son cœur dans le tien ?
Ah, de vivre ! Et te souvient-il du fameux Sage,
Austère avec douceur,... |
À Charles Garnier |
Théophile Gautier |
1867 |
French |
RÉPONSE À UNE INVITATION À DÎNER
Garnier, grand maître du fronton,
De l’astragale et du feston,
Demain, lâchant là mon planton,
Du fond de mon lointain canton
J’arriverai, tardif piéton,
Aidant mes pas de mon bâton,
Et précédé d’un... |
A Charlotte Corday |
André Chénier |
1778 |
French |
Quoi ! tandis que partout, ou sincères ou feintes, Des lâches, des pervers, les larmes et les plaintes Consacrent leur Marat parmi les immortels, Et que, prêtre orgueilleux de cette idole vile, Des fanges du Parnasse un impudent reptile Vomit un hymne infâme au pied... |
A charm invests a face |
Emily Dickinson |
1890 |
Love |
A charm invests a face Imperfectly beheld. The lady dare not lift her veil For fear it be dispelled.
But peers beyond her mesh, And wishes, and denies, 'Lest interview annul a want That image satisfies.
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À Châteaudun |
Émile Bergerat |
1871 |
French |
Petite ville de province,
Ton salutaire souvenir
N’est pas de ceux dont on évince
La mémoire de l’avenir !
Ta gloire n’est pas établie
Sur un socle au granit chanceux,
Et ton combat n’est pas de ceux
Qu’un poëte français oublie !
Petite ville,... |
A Child |
Richard Watson Gilder |
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English |
Her voice was like the song of birds;
Her eyes were like the stars;
Her little waving hands were like
Birds’ wings that beat the bars.
And when those waving hands were still,—
Her soul had fled away,—
The music faded from the air,... |
A Child of To-day |
James Buckham |
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English |
O child, had I thy lease of time! such unimagined things
Are waiting for that soul of thine to spread its untried wings!
Shalt thou not speak the stars, and go on journeys through the sky?
And read the soul of man as clear as now we read the eye?
Who knows if... |