A carcavallo |
Evaristo Carriego |
1903 |
Spanish |
Porque esta hora todos la vivimos contigo,
y es propicia la noche y el ambiente es cordial,
vaya el trovar, gustado en el rincón amigo,
con un antiguo y vago sabor sentimental.
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A Carlo Porta |
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Italian |
Sonetto beroldinghiano
Lingua mendace che invoca gli... |
A Carlos de Soussens |
Evaristo Carriego |
1903 |
Spanish |
Caballero de Friburgo, de un castillo de aventuras,
cuyas águilas audaces remontaron el Ideal,
soñadoras de los nidos de las líricas futuras,
la pupila al sol abierta, coronando las alturas
en el vuelo de armonías de... |
A Carlota Corday |
José Marchena |
1788 |
Spanish |
¡Oh pueblo malhadado!
Con mil cadenas tu cerviz altiva
amarrará a su carro la anarquía;
de libertad te priva
el padre de los dioses indignado,
en pena de tu infame cobardía,
hasta que con altares
la diosa que ofendiste aplacares.
De... |
A Carmelina |
Manuel de Zequeira y Arango |
1784 |
Spanish |
Con la sonora trompa
De caliope divina,
Cantaba yo de Aquiles
Las bélicas conquistas:
El furor de los griegos,
Las fúnebres cenizas
Del Ilion, y la suerte
De Andrómaca afligida.
Tan hórridos acentos
Los ecos repetían,
Cuando un pasmo... |
À Catherine Tégahgouïta |
Adrien Rouquette |
1833 |
French |
La fleur dans le désert, la fleur dans la prairie,
Sans que pour la cueillir une main l’ait flétrie,
Ainsi qu’un encensoir, au rayon matinal,
Exhale son parfum suave et virginal.
O Tégahgouïta, douce Fleur Indigène,
En ta vie et ta mort, austèrement... |
A Celestina |
Francisco de Quevedo |
1600 |
Spanish |
Yace en esta tierra fría,
Digna de toda crianza,
La vieja cuya alabanza
Tantas plumas merecía.
No quiso en el cielo entrar
A gozar de las estrellas,
Por no estar entre doncellas
Que no pudiese manchar.
... |
À Célimène |
Alphonse Daudet |
1860 |
French |
Je ne vous aime pas, ô blonde Célimène,
Et si vous l’avez cru quelque temps, apprenez
Que nous ne sommes point de ces gens que l’on mène
Avec une lisière et par le bout du nez ;
Je ne vous aime pas… depuis une semaine,
Et je ne sais pourquoi vous vous en... |
A celle que j'aime |
Nérée Beauchemin |
1891 |
French |
Dans ta mémoire immortelle, Comme dans le reposoir D'une divine chapelle, Pour celui qui t'est fidèle, Garde l'amour et l'espoir.
Garde l'amour qui m'enivre, L'amour qui nous fait rêver ; Garde l'espoir qui fait vivre ; Garde la foi qui délivre... |
À celle qui aima le cloître |
Éphraïm Mikhaël |
1878 |
French |
Tu parlais du jardin où les roses claustrales Pour les bouquets d'autel fleurissaient doucement, Des nonnes dans l'enclos lumineux et dormant Cueillant des fruits au son des cloches vespérales ;
Et moi je te voyais en un calme couvent T'asseoir, rigide et... |
A celle qui est restée en France |
Victor Hugo |
1844 |
French |
I
Mets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est à toi.
Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie,... |
A celle qui est trop gaie |
Charles Baudelaire |
1844 |
French |
Ta tête, ton geste, ton air Sont beaux comme un beau paysage ; Le rire joue en ton visage Comme un vent frais dans un ciel clair.
Le passant chagrin que tu frôles Est ébloui par la santé Qui jaillit comme une clarté De tes bras et de tes épaules. ... |
A celle qui est voilée |
Victor Hugo |
1844 |
French |
Tu me parles du fond d'un rêve Comme une âme parle aux vivants. Comme l'écume de la grève, Ta robe flotte dans les vents.
Je suis l'algue des flots sans nombre, Le captif du destin vainqueur ; Je suis celui que toute l'ombre Couvre sans éteindre son... |
À celle qui ne trahit jamais |
Albert Mockel |
1886 |
French |
Toi qui hantes mes nuits, spectre éternel du Temps,
Ombre énorme et sans voix, monstre aux molles vertèbres
Dont on épie en vain les pas dans les ténèbres,
Je te sais près de moi ; je tremble et je t’attends.
Oh bonté ! ai-je donc peur ? Que tes mépris absolvent... |
À celle qu’on dit froide |
Paul Verlaine |
1890 |
French |
Tu n'es pas la plus amoureuse
De celles qui m'ont pris ma chair ;
Tu n'es pas la plus savoureuse
De mes femmes de l'autre hiver.
Mais je t'adore tout de même !
D'ailleurs ton corps doux et bénin
A tout, dans son calme suprême,
De si grassement féminin... |
À certain débitant de morale |
Petrus Borel |
1922 |
French |
Il est beau tout en haut de la chaire où l’on trône,
Se prélassant d’un ris moqueur,
Pour festonner sa phrase et guillocher son prône
De ne point mentir à son cœur !
Il est beau, quand on vient dire neuves paroles,
Morigéner mœurs et... |
A cet anneau parfait en forme ronde |
Pontus de Tyard |
1563 |
French |
A cet anneau parfait en forme ronde, Ensemble et toi, et moi, je parangonne. La foi le clôt : la foi ne m'abandonne. Son teint est d'or : moins que l'or tu n'es blonde.
S'il est semé de larmes : trop abonde L'humeur en moi, qui proie au deuil me donne. Si un... |
A ceux qu'on foule aux pieds |
Victor Hugo |
1844 |
French |
(extrait)
...Ce n'est pas le canon du noir vendémiaire, Ni les boulets de juin, ni les bombes de mai, Qui font la haine éteinte et l'ulcère fermé. Moi, pour aider le peuple à résoudre un problème, Je me penche vers lui. Commencement : je l'aime. Le reste... |
A ceux qui blâment les mathématiques |
Jacques Pelletier Du Mans |
1550 |
French |
Tant plus je vois que vous blâmez Sa noble discipline, Plus à l'aimer vous enflammez Ma volonté encline.
Car ce qui a moins de suivants, D'autant plus il est rare, Et est la chose entre vivants Dont on est plus avare.
Il n'est pas en votre... |
À ceux qui reparlent de fraternité |
Victor Hugo |
1822 |
French |
IV
Quand nous serons vainqueurs, nous verrons. Montrons-leur,
Jusque-là, le dédain qui sied à la douleur.
L'oeil âprement baissé convient à la défaite.
Libre, on était apôtre, esclave, on est prophète ;
Nous sommes garrottés ! Plus de... |